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vendredi, juillet 18, 2025
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Invasion acridienne : 4 millions de victimes, 13 millions de personnes menacées

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Les criquets ont fait d’énormes dégâts cette année. Les agriculteurs victimes sont devenus très craintifs. (Photo d’archives)

43,9 millions USD sont nécessaires pour financer le Programme de réponse à l’invasion acridienne 2013-2016. En fin novembre 2013, un tiers de ce budget restait encore à réunir.  Au début de ce mois, les criquets sexuellement matures et en phase solitaire ont déjà atteint la Région Sofia. Les menaces persistent.

Les criquets ont fait d’énormes dégâts cette année. Les agriculteurs victimes sont devenus très craintifs. (Photo d’archives)
Les criquets ont fait d’énormes dégâts cette année. Les agriculteurs victimes sont devenus très craintifs. (Photo d’archives)

L’invasion acridienne qui a débuté en avril 2012 est d’une gravité extrême et menace les moyens d’existence de 60% de la population malgache, soit 13 millions de personnes, dont 4 millions sont déjà répertoriées victimes du fléau qui sévit. Les dégâts sont perceptibles dans le secteur de l’agriculture de subsistance déjà très fragile, et pourraient avoir des conséquences à long terme sur le niveau de vulnérabilité des ménages agricoles, d’après la FAO. En effet, une première campagne du programme triennal de lutte antiacridienne (2013-2016) a été lancée pour limiter tout dégât aux cultures. « Ce Programme triennal vise  à son issue une rémission, c’est-à-dire où seules les populations acridiennes en phase solitaire sont présentes dans l’aire grégarigène : leur habitat permanent dans le Sud-ouest de Madagascar. Depuis février 2013, une Cellule de veille travaille avec les techniciens du ministère de l’Agriculture pour le suivi et l’analyse des situations acridiennes. Cette équipe a été mise en place grâce à un fonds d’urgence de la FAO. Par ailleurs, on poursuit la triangulation et l’achat de pesticide. En ce qui concerne les véhicules et les équipements pour les opérations de prospection et de lutte, l’acquisition est presque achevée. La campagne est aujourd’hui en cours de réalisation suivant le calendrier prévisionnel établi. Nous poursuivons les efforts d’appel à contribution pour réunir la totalité du budget estimé à 43,39 millions USD, sous réserve de conditions stables du marché des produits, des ressources et des matériels nécessaires. En fin novembre dernier, les deux tiers de ce budget ont été réunis », ont informé les responsables auprès de la FAO.

Crise acridienne. La gravité de l’invasion acridienne dépasse déjà les capacités nationales. L’année dernière, le Gouvernement malgache a adressé une requête d’assistance sollicitant un appui technique et financier visant à mobiliser les ressources nécessaires auprès des partenaires. Pour cette première année de campagne de lutte antiacridienne lancée le 20 septembre 2013, dans le cadre du Programme triennal, l’Autriche, la Belgique, le CERF, la France, l’Italie, la Norvège, l’Union Européenne et l’USAID, et la Banque Mondiale à travers le Gouvernement malgache, ont contribué au financement à travers des dons, des subventions et des prêts. En outre, l’Algérie, le Maroc, et la Mauritanie ont fait don de pesticides. Actuellement, deux bases aériennes installées à Ihosy, région Ihorombe et à Miandrivazo, région Menabe, sont opérationnelles, et effectuent les nécessaires opérations de prospection et de lutte.

Santé et environnement. Un Plan de gestion sanitaire et environnemental (PGSE) sera mis en œuvre pour la campagne 2013-2014 et au-delà, selon la FAO. « L’actuelle invasion de Criquet migrateur malgache fait suite à trois années de recrudescence non enrayée faute de moyens suffisants. Néanmoins, ce défaut de financement n’a pas empêché la FAO de conduire des opérations de lutte dans le respect de la santé humaine et de l’environnement. Pour renforcer cet aspect que le PGSE a été élaboré. Il a été établi pour prendre en compte les préoccupations sanitaires et environnementales associées à l’usage des insecticides, qui répondent déjà aux exigences et aux normes internationales, et permettre de répondre rapidement à tout incident pouvant surgir lors de l’exécution du Programme », ont noté les responsables. De leur côté, les victimes des invasions acridiennes, dont certaines ont perdu cette année jusqu’à 80% de leurs récoltes, s’inquiètent beaucoup plus sur leurs activités et croisent les doigts pour une maitrise de la situation en 2014.

Antsa R.

Judo / Sommet national : Saint-Michel au dessus du lot

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Quatorze titres pour Saint-Michel à la première place, 7 pour Hakudokan et le même pour ESCA, 5 pour le HMS de Toliara, 4 pour ASCO Toliara et 4 pour judo fruits et nature Atsinanana et 4 pour COSFA. Voilà le verdict du sommet national de judo qui s’est tenu le 27 et 28 décembre au Palais des sports de Mahamasina. A tous ceux qui critiquent qu’on ne parle que de Saint-Michel, en fait ce sont les résultats qui parlent d’eux-mêmes. Ce club tananarivien le doit à ses dames avant tout. De même, beaucoup pensent qu’Analamanga est tout le temps favorisé, mais quand 35 titres vont à cette ligue, il n’y a pas photo. Comme il n’y pas photo sur le mauvais arbitrage de ce sommet national « en fait, il ne s’agit pas d’une mauvaise foi ou d’un coup fourré comme beaucoup le pensent, nous a dit le Secrétaire de la fédération de judo, Said Bruno Eric. Le manque de compétitions, la non maîtrise du nouveau règlement a occasionné beaucoup d’erreurs d’arbitrages. Les arbitres sont dépassés par les nouveautés. Avouons le, le niveau d’arbitrage est très très bas ».

En général, les jeunes ont crée la surprise avec leur fougue. L’on retrouve aussi des anciens champions et qui le sont encore en 2013 avec Luc de Saint Michel et Lalabe de COSPN. Est-ce à dire que le judo manque de relève ? Quelque part, l’on se demande aussi s’il aurait été judicieux de reporter le championnat comme le voulait le président Siteny Thierry, contré de partout par ses techniciens sur cet avis ? Ce sommet a surtout le mérite d’être tenu malgré le tirage au sort manuel, les matériels inadéquats, une organisation cahoteuse et des tas de réclamations. Le niveau de compétition très moyenne exige beaucoup plus d’implications de la fédération mais celle-ci aura-t-elle le temps et la motivation pour cela ? « Espérons que Siteny Thierry tient parole, agisse pour le bien du judo en général et surtout favorise tout le monde et non une certaine frange de judokas » a dit un autre technicien. Qu’il donne ses chances surtout aux dames malgaches et aux très jeunes judokas.

Anny Andrianaivonirina

Le classement 2013
1er ST MICHEL :   14  (ANALAMANGA)
2nd   ex aequo HAKUDOKAN :  7  (ANALAMANGA)
2nd  ex aequo ESCA :  7  ( ANALAMANGA)
4 ème HMS :  5  (ATSIMO ANDREFANA)
5 ème ex aequo ASCO :  4  (ATSIMO ANDREFANA)
5 ème ex aequo FRUITS ET NATURE :  4  (ATSINANANA)
5 ème ex aequo COSFA :  4  (ANALAMANGA)
8 ème CCV :  2  (ANALAMANGA)
9 ème ex aequo 1 JCB (HAUTE MATSIATRA)
9 ème ex aequo 1 TSIROANOMANDIDY (BONGOLAVA)
9 ème ex aequo 1 JCEM (ITASY)
9 ème ex aequo 1  COSPN (ANALAMANGA)

Les champions de Madagascar 2013

Cadettes

-44kg : Maeva Hakudokan  / -48 : Ny Akanto HAkudokan / -52kg : Mihanta ESCA / -57kg : Narindra Saint Michel / -63kg : Daniela HMS

Cadets

-46kg : Adriano ASCO / -50kg : Roddy Fruits et nature / -55kg : Sedra ESCA/ -60kg :Alison COSFA

-66kg : Lita ESCA/ -73kg : Hercule CCV / +73kg Andriamalagasy Saint Michel

Minimes filles

-36kg : Anniola fruits et Nature / -40kg Christianie HMS/ -44kg : Olivia ESCA / -48 kg : Tessia HMS/

-52kg : Priscilla HMS

Minimes garçons

-38kg : Faustin ASCO / -42 kg : Marco ASCO / -46 kg : Leonardo Fruits et nature / -50 kg : Major JCB / -55kg : Ranarivola ASCO / -60kg : Tommy Fruits et nature / + 60kg : Sergio HMS

Junior garcons

-55kg : Angelo COSFA / -60kg : Sebany COSFA / -66kg : Anderson Saint Michel / -73kg : Royal ESCA / -81kg : Andriamalagasy Saint Michel /

Juniors filles

-44kg : Fanomezantsoa CCV / -48kg : Miora Hakudokan / -52kg : Mihanta ESCA / -57kg : Mendrika Saint-Michel / -63kg : Volasoa Hakudokan / -70kg : Aicha Hakudokan

Senior hommes

-60kg : Rico Hakudokan / – 66kg :Nady COSFA / -73kg : Johary Saint-Michel /  -81kg : Luc Saint Michel

-90kg : Fetra Hakudokan / -100kg : Jonathan ESCA

Seniors dames :

-48kg : Tatiana Saint Michel / -52kg : Niando Saint Michel / -57kg : Brenda  / Saint Michel /

-63kg : Carine Saint-Michel /-70kg : Bevala Tsiroanomandidy / -78kg : Ornella  JCSM /

+78kg : Lala COSPN

Par équipe : Saint Michel

Open dames : Brenda Saint-Michel

CES : Confrontation partielle des PV acceptée

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La CES a rejeté par sa décision n°25-CES/D du 28 décembre 2013 la requête aux fins de suspension de la proclamation des résultats partiels, de vérification contradictoire des bulletins de vote non utilisés lors des élections, de confrontation et de vérification contradictoire des bulletins de vote déposée par le candidat Jean Louis Robinson. Par contre, la confrontation des PV est possible si le requérant indique les bureaux de vote où cette confrontation est sollicitée et si les preuves relatives aux suspicions de fraude sont rapportées. Par ailleurs, la CES a statué sur la requête en interprétation de sa décision annulant le décret n°2013-593. Selon les juges électoraux, ils disposent d’un droit souverain d’appréciation quant aux effets (NDLR : effet rétroactif) de l’annulation de ce décret. D’après la CES, les décisions d’annulation des voix éventuellement obtenues par chaque candidat ou de la disqualification de candidat seront prises en tant que de besoin.

RAJAOFERA Eugène

Enseignement : Normalisation de la petite enfance

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Les participants lors de l’atelier.
Les participants lors de l’atelier.
Les participants lors de l’atelier.

A Madagascar, le problème de la crèche et des centres préscolaires n’est pas du tout difficile, sauf que dans la plupart des cas, ces établissements sont tout simplement à but mercantile et que l’éducation et l’enseignement de l’enfant n’est pas forcément une priorité. Et cela se reflète par le peu, voire pas du tout de formation des éducateurs au sein de ces établissements, mais aussi dans les infrastructures elles-mêmes qui ne sont pas aux normes requises pour recevoir des enfants. La Direction de l’Education Préscolaire et de l’Alphabétisation (DEPA) au sein du ministère de l’Education Nationale, à travers le programme Babeo, a organisé un atelier sur « les standards de qualité » pour une labellisation dans le secteur de l’enseignement de la petite enfance. Cette  charte de qualité est basée sur  cinq agrégats d’indicateurs objectivement vérifiables  à savoir la Santé, l’Environnement, l’Education, la Protection et la Nutrition. Un  label est octroyé  aux crèches et aux centres  préscolaires en lice au terme d’une évaluation effectuée par des certificateurs. Ainsi, le label des crèches  ou des centres  totalisant  25 à 35 points est représenté par une fleur à deux pétales. L’établissement est baptisé « Akany Soa ». Le label « Akany Mendrika », représenté par une fleur à trois pétales est attribué aux établissements qui obtiennent  35 à 45 points.Tandis que label « Akany Filamatra », symbolisé par une fleur à cinq pétales sera décernés aux crèches et aux centres qui rassemblent 45 à 50 points.

Anjara Rasoanaivo

Ampitatafika : Lehilahy avy namonjy mariazy maty voatsindrona antsy

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Tsindrona antsy teo amin’ny tratrany no nahafaty an’i Lalaina. (Sary Yvon)
Tsindrona antsy teo amin’ny tratrany no nahafaty an’i Lalaina. (Sary Yvon)
Tsindrona antsy teo amin’ny tratrany no nahafaty an’i Lalaina. (Sary Yvon)

Anatranatra no natao azy, zavatra hafa no nandraisany izany.

Loza no niseho taorian’ny fampakaram-bady iray tany amin’ny tanàna antsoina hoe Saomanana Ampitatafika ny asabotsy lasa teo. Lehilahy iray no fantatra  fa maty noho ny tsindrona antsy nahazo azy. Na dia nandositra kosa aza ilay nahavanona ny loza dia tsy lasa lavitra dia voasambotry ny zandary.

Nisy mariazy tao an-tanàna tamin’io andro io. Anisan’ny voaasa tao ho solontenan’ny fianakaviana ny lehilahy antsoina hoe R. Lalaina. Araka ny fitantaran’ny vadiny, vetivety ihany dia vita ny lanonana. Rehefa nirava izany dia nifankahita tao amina trano fisotroana iray ny mpinamana maromaro. Anisan’izany ity olona maty ity. Rehefa nandeha teo anefa ny resaka dia nisy lehilahy iray nomen’ireo niaraka taminy anatranatra. Voalaza moa fa tsy an’asa izy io nefa dia mamelona vady aman-janaka. Tsy fantatra anefa izay niseho tany an-dohany tany fa lasa nandeha nivoaka izy. Tsy naharitra ilay antsoina hoe Lalaina fa nanaraka azy, araka ny fitantaran’ny vadiny ihany. Tany ivelany tany no niseho ny zavatra tsy nampoizina. Naharay antsy ilay olona nanarina ary nasiany tamin’iny ilay nanaraka azy. Nisy moa ny fanamarihana fa misy rohim-pihavanana izy ireo. Olona efa nitolefika sy nivoa-drà no hitan’ilay vehivavy rehefa avy eo. Rehefa nojereny dia mbola nilentika teo amin’ny ilan- tratrany havanana ny antsy nanindronana azy. Taitra tamin’izany izy ka dia nesoriny io. Vao mainka nandeha ny rà. Nitady olona izy hitondra ilay naratra ho any amin’ny hopitaly. Farany nahita fiara ihany. Mbola naharesaka tsara ilay maratra. Teny an-dàlana, anefa, hoy ihany ny vadiny dia nanomboka tsy nahateny intsony izy. Na izany aza anefa dia tonga teny amin’ny hopitaly Ampefiloha ihany. Ankeviny efa fantatry ny mpitsabo fa tsy namana intsony izy tamin’izay fotoana izay rehefa avy nojereny. Ary dia maty tokoa ilay olona. 31 taona , manan-janaka telo izy ary 8 taona ny lehibe indrindra. Fantatra ihany koa fa mpianatra “communication” eny amin’ny oniversite ity lehilahy ity.

Tetsy an-danin’izany, raha vao avy namely antsy an’i Lalaina ilay lehilahy dia lasa nandositra tany amin’ny toerana antsoina hoe Tangaina Ambodifasina. Maro ireo naman’ilay voatsindrona antsy no nandeha nitady azy tany ary dia hita tokoa. Efa nampandrenesina koa anefa ny zandary teny an-toerana. Vetivety ihany koa ireo dia tonga. Ny loharanom-baovao hatrany no nahalalana fa raha tsy tonga angamba ireo mpitandro filaminana ireo dia nisy zavatra hafa saika niseho teny an-toerana. Samy tezitra avokoa mantsy ny rehetra. Efa tazonina atao famotorana any amin’ny biraon’ny zandary ilay nahavanona ny loza.

Pouvoir d’achat : Forte baisse constatée cette fin d’année, selon les commerçants

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Les visiteurs sont très nombreux, mais les achats sont en baisse, selon les marchands.
Les visiteurs sont très nombreux, mais les achats sont en baisse, selon les marchands.
Les visiteurs sont très nombreux, mais les achats sont en baisse, selon les marchands.

Les importations et la consommation tendent toujours à la hausse, en période de fêtes de fin d’année. Mais cette fois, cette hausse est moindre, par rapport aux années précédentes. Les consommateurs n’ont plus les moyens, selon les offreurs.

Les importateurs ont prévu une hausse de la consommation pour ce mois de décembre, comme c’est le cas tous les ans. Certes, les produits importés inondent de plus en plus le marché. Les marchandises remplissent les rues, surtout avant noël. Aujourd’hui, les magasins sont encore très visités, surtout ceux qui se spécialisent dans la vente de meubles et d’articles de cuisine et de décoration de maison. « Notre magasin manquait d’espace pour accueillir les clients, avant noël. C’est une situation exceptionnelle qui se produit tous les ans. Mais même aujourd’hui, les visiteurs se bousculent encore chez nous. Malheureusement, la plupart d’entre eux ne font que passer et ne font aucun achat. D’après nos constats, ces clients souhaitent bien acheter de nouvelles choses, mais la dégradation de leur pouvoir d’achat leur en empêche », a confié un responsable de magasin de meuble et d’article de décoration, que nous avons questionné. Bref, certains ménages n’ont plus la possibilité de s’offrir, comme à l’accoutumer, de nouveaux meubles, appareils électroménagers ou autres cadeaux pour la famille.

Baisse des trafics. Ce signe de la baisse de pouvoir d’achat ne se constate pas uniquement dans les magasins. Chez les transporteurs de la zone nationale, le trafic est également en forte baisse. D’après les coopératives, le nombre de voyageur est en baisse, alors que les tarifs ont été réduits à cause de la concurrence. « Cette fin d’année est un peu calme, comparée à celles des années précédentes. En effet, les transporteurs de la zone nationale devraient être débordés en période de vacances. Pourtant, ce n’est pas le cas pour cette fois. Les voyageurs sont peu nombreux. Or, nous avons déjà appliqué des baisses des tarifs allant de 20% à 50%, par rapport aux tarifs de l’année dernière », ont-elles informé. En effet, ce n’est pas l’envie de dépenser qui manque aux consommateurs ; c’est surtout les moyens. Avec la croissance naturelle et l’exode, il faut croire que la consommation est en forte baisse dans la Grande-île. Heureusement, les produits concernés sont pour la plupart, importés.

Antsa R.

Paris : La diaspora légaliste manifeste contre les fraudes

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Cette banderole interpelle particulièrement la France sur la situation postélectorale à Madagascar.
Cette banderole interpelle particulièrement la France sur la situation postélectorale à Madagascar.
Cette banderole interpelle particulièrement la France sur la situation postélectorale à Madagascar.

La visite dans la capitale française du candidat Hery Rajaonarimampiaina s’est soldée par un échec.

Si dans le pays, les manifestations contre les fraudes électorales commencent timidement, à Paris, c’est le démarrage en trombe. Vendredi dernier, les membres de la diaspora malgache se sont manifestés devant l’ambassade de Madagascar à Paris et sur la Place Trocadero. L’objectif étant d’alerter la communauté internationale dont en particulier la France sur l’existence de hold-up électoral lors du second tour de la Présidentielle dans la Grande île. Et ce malgré les rapports « préliminaires » des observateurs internationaux qui n’épousent pas les mêmes points de vue sur le déroulement du scrutin du 20 décembre. Les manifestants de Paris ont brandi des banderoles où ils ont scandé : « Fraude électorale, la Honte, Stop », « Election Madagascar, fraude massive, Aok’izay  Stop! »,  « Gouvernement français, arrêtez de soutenir les fraudeurs », GVT français Stop », « Gouvernement français, respectez le choix du peuple malagasy ».

Quai d’Orsay. Cette manifestation de la diaspora malgache légaliste a été organisée au moment du passage du candidat Hery Rajaonarimampianina à Paris. D’après des membres de cette diaspora, cette manifestation a tenu en échec cette visite sur le sol français du candidat de la Force Nouvelle. Ce dernier n’aurait pas été reçu au Quai d’Orsay par le ministre des Affaires Etrangères Laurent Fabius. Hery Rajaonarimampianina n’aurait pu rencontrer qu’un conseiller de Yamina Benguigui, ministre déléguée auprès du ministre des Affaires Etrangères, chargée de la Francophonie. Ce conseiller de la ministre Yamina Benguigui serait un ami de longue date de Patrick Rajoelina, le malgache d’Andafy qui a soutenu Hery Rajaonarimampianina lors des élections présidentielles. En tout cas, les manifestations contre les fraudes électorales lors de la Présidentielle du 20 décembre prennent une envergure internationale.  « Nous n’allons pas laisser le Dr Jean Louis Robinson se battre seul ! », a scandé vendredi dernier la diaspora légaliste de Paris.

Recueillis par RAJAOFERA Eugène

CENI-T : Hery 53, 19% et Robinson 46,81%, hier soir

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L’écart ne cesse de creuser entre le candidat du « Hery Vaovao ho an’i Madagasikara », Hery Rajaonarimampianina et celui du candidat de « Avana », Jean-Louis Robinson. En effet, vendredi dernier, le candidat de la force nouvelle a été crédité de 52,19% contre 47, 81% pour le candidat de Avana. Résultats recueillis au niveau de 15 926 bureaux de vote. Et hier soir, la Commission Electorale Nationale Indépendante de la Transition a publié les résultats recueillis au niveau de 18 672 bureaux de vote sur les 20 001. Hery Rajaonarimampianina a obtenu 1 949 083 soit 53,19%, tandis que Jean-Louis Robinson a eu 1 715 065, soit 46,81 %. Le taux de participation est de 50, 55%.  Il ne reste plus donc que 1329 bureaux de vote. Au rythme actuel, la CENI-T pourrait avoir tous les résultats d’ici quelques jours. Probablement, avant le 7 janvier, date butoir qu’elle s’est fixée.

Dominique R.

Build Africa Forum : Pour favoriser les financements des infrastructures

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Le Build Africa Forum se tiendra au Brazzavile Congo du 5 au 7 février 2014. Plus de 500 décideurs politiques et économiques des pays de l’Afrique y seront réunis pour trouver des solutions nouvelles aux défis des infrastructures. Grâce à  sa capacité de rassembler le secteur privé, les gouvernements, les organisations multilatérales et les investisseurs internationaux, ce forum permettra aux conclusions et aux recommandations de Brazzaville, d’être appliquées dans les futurs projets d’infrastructures africains. En effet, la rencontre vise à développer la compréhension des manières dont les différents projets peuvent être conduits, avec pour objectif d’augmenter le nombre de projets d’infrastructures qui atteignent le stade de banquabilité. A noter que globalement, le continent aura besoin de plus de 90 milliards USD d’investissement par an pendant les 20 prochaines années, afin que ses Etats membres puissent développer les infrastructures de base nécessaires, et exploiter le potentiel de ces économies émergentes. Avec un investissement mondial dans les infrastructures estimé à 60 000 milliards USD d’ici à 2030, et un recours croissant aux financements privés, l’Afrique doit catalyser sa part d’investissement.

Partenariat. Afin de réunir les financements disponibles et répondre au défi des infrastructures, un partenariat tripartite a été signé entre le forum Build Africa, l’Institut des hautes études pour l’infrastructure (IIS) basé à Londres et à Doha, et Africa 50 de la BAD (Banque africaine de développement). Un partenariat qui permettra de développer des modèles d’investissement afin de réunir les financements publics et les capitaux privés disponibles et d’assurer que les projets soient gérés efficacement et livrés à temps. Espérons que Madagascar pourra enfin s’impliquer un peu plus dans ces actions pour suivre la tendance de développement des pays du continent.

Antsa R.

Mêmes causes, mêmes effets ?

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Au niveau du légal, c’est-à-dire des institutions électorales de la Transition, le Dr Jean Louis Robinson a perdu les élections présidentielles. La Ceni-T qui, de bout en bout, a mené Hery Rajaonarimampianina à la victoire à travers les résultats provisoires qu’elle a publiés, et la Cour Electorale Spéciale qui a rejeté la demande du Dr Jean Louis Robinson qui affirme l’existence de fraudes massives, pour suspendre la proclamation des résultats partiels aux fins de vérification contradictoire des bulletins de vote non utilisés lors des élections, pour confronter et vérifier les bulletins de vote utilisés , leur numéro de série par rapport aux souches et recompter les bulletins de vote pour définir le résultat probable, le tout en présence de ses  représentants,  sont arrivées au bout de leur peine. Il ne leur reste plus maintenant que la dernière étape.  Fixer les dates de proclamation des résultats officiels, provisoires pour la Ceni-T et définitifs pour la Cour Electorale Spéciale des élections présidentielles  et  législatives de sortie de crise à Madagascar.

Mêmes causes, mêmes effets ?

          Mais le légal et le légitime seront-ils ensemble ? A ce niveau, tout relèverait encore du domaine du suspense. Il est difficile aux électeurs mûrs et scrupuleux de ne pas être légitimement inquiets devant les résultats tronqués de leurs bureaux de vote. Des populations sont  déjà descendues dans la rue à certains endroits pour dénoncer  des fraudes.  Jusqu’où accepteront-ils  les résultats officiels  et leur véracité? Bien qu’ils doivent se soumettre au légal, il leur est néanmoins intolérable d’accepter la défaite, en bons citoyens dignes de ce nom, suite à des fraudes perpétrées au détriment de leur candidat.  S’il faut revenir en arrière,  on se souvient qu’en 2002, la déchirure est née de la même situation.  Un candidat s’est dit que le pouvoir lui a volé la victoire à travers des fraudes massives. Son adversaire électoral a refusé toute remise en question des résultats avalisés par la Haute Cour Constitutionnelle au nom de la légalité. Il s’ensuivit une contestation populaire de grande ampleur dans la Capitale qui a abouti à l’auto proclamation. N’avions nous pas tiré les enseignements de cette expérience douloureuse pour qu’aujourd’hui,  les mêmes causes risquent d’entraîner  les mêmes effets ? Nous vivons depuis cinq années  dans une crise politique et économique  grave et profonde.  Aurait-on oublié face aux difficultés grandissantes, que notre pays a besoin de revenir  plus que jamais à l‘ordre constitutionnel.  La communauté internationale  a beaucoup investi pour le succès de ces élections.  Elle n’attend que les élus qui en seront issus, le nouveau président de la république et les députés,  pour reprendre sa coopération. L’apprentissage de la démocratie n’est pas facile lorsque la confiance envers les résultats électoraux sépare. Une chose apparaît évidente pour les observateurs, la quatrième République est encore loin d’avoir gagné la sérénité de son avenir.

Zo Rakotoseheno