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mardi, juillet 8, 2025
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TVA sur les intérêts : Haut risque d’effet domino sur l’économie nationale

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L’application de la taxation de 20% sur les intérêts des crédits engendrera, sur les marchés financiers, un risque de taux que la Banque centrale pourrait avoir du mal à neutraliser.
L’application de la taxation de 20% sur les intérêts des crédits engendrera, sur les marchés financiers, un risque de taux que la Banque centrale pourrait avoir du mal à neutraliser.

L’application de la TVA sur les intérêts bancaires inquiète les acteurs économiques, qui redoutent des effets dévastateurs sur la consommation, l’investissement et la viabilité des projets dans un contexte déjà fragile.

Il s’agit d’une évidence pour les professionnels de la finance : les impacts d’une politique de resserrement, quelle qu’elle soit, se répercutent toujours sur l’ensemble de l’économie nationale. Pour les opérateurs économiques, l’application d’une TVA de 20% sur les intérêts des crédits pourrait déclencher des répercussions en chaîne inquiétantes sur l’économie malgache. Si la Direction générale des impôts (DGI) appelle les banques à patienter en attendant un communiqué officiel précisant les modalités d’application de cette nouvelle mesure, les opérateurs économiques, eux, redoutent déjà les répercussions en chaîne.

Taxe déguisée

De son côté, le ministère de l’Économie et des Finances (MEF) affirme que la taxe sera payée par les banques, non par les clients. Mais dans la pratique, la TVA, même déguisée, finit par se répercuter sur les factures, augmentant indirectement le coût des crédits pour les emprunteurs. Même sur le marché des biens et services, les entreprises reconnaissent que la TVA est bel et bien une taxe sur la consommation collectée par le vendeur. Bref, dans un contexte où le financement par crédit est devenu le moteur de nombreux projets, cette taxe risque de faire vaciller tout un pan de l’économie. Dans le monde rural, les producteurs qui recourent au crédit grâce aux programmes d’inclusion financière de l’État pourraient voir leurs charges augmenter, compromettant leurs cycles de production. Dans les villes, les petites et moyennes entreprises déjà fragilisées par un environnement des affaires incertain, pourraient reporter ou annuler leurs projets, faute de trésorerie suffisante pour absorber la hausse des coûts de financement.

Les informels favorisés

Pour les grandes entreprises, l’impact attendu est encore plus lourd. Un président de Groupe opérant dans le secteur immobilier nous a confié ses inquiétudes. « Notre projet immobilier actuel dépasse la centaine de milliards d’ariary, essentiellement financé par crédit. Avec des intérêts déjà élevés, cette TVA de 20% risque de paralyser notre trésorerie et remettre en question la viabilité du projet », a-t-il expliqué. Ces propos illustrent la peur d’un effet d’entraînement : un projet retardé ou annulé freine les emplois, bloque les sous-traitants et réduit l’activité dans plusieurs secteurs. Le MEF justifie cette mesure en parlant de la fin d’exonération fiscale, et non d’une nouvelle taxe, dans le but d’augmenter les recettes publiques. Mais en ciblant les acteurs formels, l’administration fiscale accentue la pression sur ceux qui se conforment aux règles, alors que plus de 80% de l’économie reste dans l’informel, touchant en partie les services financiers. Cette situation alimente un cercle vicieux : des entrepreneurs refusent de se formaliser, par crainte de taxes imprévues et de redressements fiscaux quasi systématiques, tandis que ceux déjà formels risquent de ralentir leur activité, aggravant la fragilité économique du pays.

Risque de désillusion

En augmentant le coût des crédits, la TVA sur les intérêts pourrait décourager la consommation et l’investissement, freinant la dynamique économique à tous les niveaux. Ce ralentissement risque, à terme, de réduire les recettes fiscales que l’État espère augmenter, illustrant le risque d’un effet domino qui pourrait s’étendre bien au-delà du secteur bancaire, et toucher l’ensemble de l’économie malgache.

Antsa R.

World travel Award : Madagascar, élu meilleure destination d’aventure de l’Océan Indien

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Tanà : Roalahy manao fanamiana polisy manery mandoa vola

Une grande première dans les annales de l’histoire de Madagascar grâce au nouveau titre remporté pour cette année 2025.

En effet, la Grande île a été élue meilleure destination d’aventure de l’Océan Indien 2025 suite aux votes des voyageurs et experts du tourisme dans le cadre du World Travel Awards. Pour les passionnés d’aventure en quête d’authenticité, Madagascar est la promesse d’un voyage inoubliable, où chaque découverte révèle un nouvel horizon sauvage et fascinant. En outre, cette reconnaissance reflète parfaitement la particularité de la Grande île en tant que destination à part entière tout en renforçant sa visibilité à l’échelle internationale. A titre d’illustration, les touristes peuvent pratiquer des randonnées au cœur de la nature sauvage. Outre la découverte de la biodiversité exceptionnelle du pays, qualifiée de nature cinq étoiles, les activités de plongée permettent de contempler les différents animaux aquatiques ainsi que les fonds marins, sans oublier des road trips inoubliables à travers des paysages authentiques et variés.

Expérience unique

Ce n’est pas tout ! Les passionnés du tourisme d’aventure peuvent effectuer des sauts en parachute pour avoir une vue aérienne de la beauté de la destination. Escalader les Tsingy de Bemaraha, classés patrimoine mondial de l’UNESCO, constitue également un des grands défis pour les voyageurs choisissant la destination Madagascar, sans compter l’escapade en canyoning. Les amateurs et les professionnels du kitesurf venant des quatre coins du monde s’intéressent également à la Grande île grâce à sa potentialité favorable à ce genre d’activité nautique. Nombreux sont les voyageurs internationaux qui témoignent que chaque aventure est une expérience unique marquant leur séjour en terre malgache inoubliable. Hormis le titre remporté par Madagascar en tant que meilleure destination d’aventure lors de ce World Travel Awards, Andilana Beach Resort a également été élue meilleure station balnéaire de l’Océan Indien, et ce, pour la 10e année consécutive.

Tourisme durable

Par ailleurs, la destination Madagascar a été sélectionnée par Wanderlust Travel Magazine dans sa Travel Green List™ 2025. Il s’agit d’une liste internationale qui met en lumière les initiatives les plus inspirantes en matière de tourisme durable. Sur les 250 projets internationaux qui ont été examinés par un jury d’experts du tourisme responsable, Madagascar fait partie des sept initiatives africaines retenues pour son impact positif. Dans le cadre de cette sélection, l’Office National du Tourisme de Madagascar (ONTM), a proposé le projet Kivalo Soa Honko pour représenter la Grande île. Il s’agit d’un projet mené par la communauté locale du village de Kivalo, près de Morondava, avec l’appui de WWF Madagascar et Miarakap. Ce projet combine la protection des mangroves, l’écotourisme et l’implication des habitants, grâce à des circuits guidés par des écoguides du village, a-t-on conclu.

Navalona R.

Toliara : Marche vers le développement pour Base Toliara et la population

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La population mise sur le partenariat pour le développement avec Base Toliara.
La population mise sur le partenariat pour le développement avec Base Toliara.

Les employés de Base Toliara et les populations des communes directement concernées par le projet dans le district de Toliara II ont célébré ensemble le 65ᵉ anniversaire de la proclamation de l’indépendance de Madagascar avec tous les Malgaches.

Une occasion saisie par les habitants de Belalanda, Maromiandra, Tsianisiha et Ankilimaliniky tout comme ceux de la commune urbaine de Toliara de réaffirmer leur soutien indéfectible au projet Base Toliara, tout en souhaitant l’essor social et économique que l’exploitation d’ilménite à Ranobe est censée apporter.

Grande première

Dans la commune urbaine de Toliara I, les employés de Base Toliara ont pris part, pour la première fois, au défilé officiel. « Nous sommes heureux de participer à cette célébration historique du 65ème anniversaire de la proclamation de l’indépendance de Madagascar. C’est la première fois que nous y participons depuis la suspension du projet et nous en sommes vraiment reconnaissants », a déclaré Stella Tealongo, administratrice du système santé, sécurité et bien-être.Pour Magloire Mamelona, surintendant sécurité, la présence de la compagnie sur le podium national résonne comme un engagement citoyen : « Base Toliara est une société malgache qui entend développer la région Atsimo Andrefana et tout Madagascar. Cela illustre parfaitement le thème : “patriotisme au service du développement”. », a-t-il lancé. Le développement socio-économique est attendu par les communautés locales qui en ont soif et ne s’en cachaient pas durant cette célébration, comme l’a annoncé Guy Laurent Ramanankamonjy – responsable communication de Base Toliara : « Si la grande équipe de Base Toliara participe à ce défilé à Toliara I, toutes les nombreuses associations au niveau des quatre autres communes vont afficher leur soutien inébranlable au projet. »

Travail

A Tsianisiha, l’optimisme est aussi de mise et la population espère que plus aucun obstacle ne stoppera le train en marche. Et ce ne sont évidemment pas les employés de Base Toliara ni les habitants qui seront un frein au développement. « Les infrastructures et les actions sociales menées jusqu’à présent ne sont que le début ; nous demandons à ce qu’elles se poursuivent », a indiqué Lucien, premier adjoint au maire de Tsianisiha.Dans la commune d’Ankilimalinike,où le chômage pèse lourdement, ce sont les jeunes et les jeunes femmes qui réclament du travail « Contrairement à d’autres associations, Base Toliara nous fait avancer. Nous attendons qu’elle remédie au chômage local », déclare Natalia Hovaline, représentante des femmes d’Ankilimalinike. A Maromiandra, tout le monde est prêt pour le développement : après des années d’attente, et « depuis toujours, nous collaborons avec la compagnie. La population est reconnaissante et veut que les choses s’accélèrent», affirme Kapaïky Félix, maire de Maromiandra.Dans lacommune de Belalanda, la population se dit reconnaissante de sa coopération avec Base Toliara.« Nous, maires, ne nous attendons pas à être récompensés pour nos actions en faveur du développement. Tout ce dont nous avons besoin, c’est que Base Toliara poursuive ses actions. Nous plaçons beaucoup d’espoir dans la collaboration avec la société pour le développement de notre commune. Constructions d’infrastructures durables, embellissement de la commune : les actions vont bon train et nous sommes confiants », a souligné Raherisoa, maire de Belalanda.

R.Edmond

Andry Rajoelina : Inauguration du coliseum de Fianarantsoa demain

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Tanà : Roalahy manao fanamiana polisy manery mandoa vola

La capitale du pays Betsileo est désormais considérée comme une ville pilote en matière de développement. Trois jours. C’est la durée du séjour du président Andry Rajoelina et son épouse Mialy Rajoelina à Fianarantsoa. La durée de ce déplacement démontre notre amour pour la Région Haute Matsiatra, a déclaré d’emblée le Chef de l’Etat à son arrivée à l’aéroport de Beravina. La capitale du pays Betsileo est désormais considérée comme une ville pilote en matière de développement. Plusieurs projets d’envergure y ont été construits. Durant cette visite, le locataire d’Iavoloha inaugurera plusieurs zava-bita. En l’occurrence l’Hôpital manarapenitra et le Commissariat de police, ainsi que le bureau du ministère de la Population à Alakamisy Itenina, le bureau de la Commune à Alakamisy Ambohimaha, le dortoir des étudiants à l’université d’Andrainjato Fianarantsoa, et l’Hôpital manarapenitra à Ambohimahasoa. Demain, le président Andry Rajoelina aura un grand rendez-vous avec la population de la Région Haute Matsiatra lors de l’inauguration du coliseum nouvellement construit à Ambatomena. Lors de cette occasion, les partisans du Volomboasary prévoient de réaliser une véritable démonstration de force. À souligner aussi que des actions sociales figurent à l’ordre du jour de ce déplacement présidentiel à Fianara. Route nationale n°7. Plusieurs décisions de grande importance concernant le développement socio-économique de la Région Haute Matsiatra ont été prises durant le Conseil des ministres décentralisé qui s’est tenu hier à l’Hôtel des Finances de Fianarantsoa. Parmi elles figurent la réhabilitation de la route nationale numéro 7 depuis Ambohimahasoa jusqu’à Toliara, particulièrement la tronçon Sakaraha – Andranovory. Un budget de 27 265 000 000 ariary sera alloué à ce projet. Le Président Andry Rajoelina a aussi ordonné la réhabilitation de toutes les routes dans le centre-ville de la capitale du Betsileo, notamment la portion Ankazondrano – Andrainjato. Ce projet sera financé par le Fonds routier à hauteur de 700 000 000 ariary. Dans le domaine de la lutte contre l’insécurité et afin de mettre un coup d’arrêt aux attaques des dahalo, il serait question de la mise en place d’une Base Opérationnelle Avancée dans le District d’Isandra. Par ailleurs, le Conseil des ministres a aussi donné son aval pour la finalisation du tribunal d’Ambatofinandrahana et l’électrification de la prison de Volamena. Fianarantsoa ne sera pas non plus en reste par rapport aux projets de construction de logements sociaux. Si l’on se réfère à la loi de finances 2025, la ville bénéficiera de 2 immeubles de 20 appartements. La réhabilitation du marché d’Anjoma et de diverses voies urbaines, la construction du marché de gros à Besorohitra, ainsi que l’aménagement du Bord de Kianjasoa seront aussi réalisés dans le cadre du programme PADEVE.

Davis R

59e session du Conseil des droits de l’Homme : Madagascar n’adhère pas au mariage gay et à la dépénalisation de l’avortement

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Le ministre, Benjamin Alexis Rakotomandimby, était à la tête de la délégation malgache au Palais des Nations à Genève.
Le ministre, Benjamin Alexis Rakotomandimby, était à la tête de la délégation malgache au Palais des Nations à Genève.

Le ministre de la Justice, Benjamin Alexis Rakotomandimby, a conduit la délégation malgache à Genève à l’occasion de l’adoption du document final de l’Examen Périodique Universel (EPU) de Madagascar.

86% de taux d’acceptation

Madagascar a accepté 204 recommandations sur les 235 qui lui ont été adressées. « Ce taux d’acceptation de près de 86% témoigne de la bonne volonté et de la participation active de mon pays à l’Examen Périodique Universel (EPU) », a fait remarquer dans sa déclaration conclusive, le ministre de la Justice Benjamin Alexis Rakotomandimby, chef de la délégation malgache à la 59e session du Conseil des Droits de l’Homme au Palais des Nations à Genève.

Soutien de Madagascar

Dans sa déclaration liminaire, il a fait savoir que « les recommandations qui ont reçu le soutien de Madagascar concernent, entre autres, l’allocation des ressources à la Commission nationale indépendante des droits de l’Homme, la modification de la responsabilité pénale à 14 ans, la liberté d’expression et de réunion pacifique, la protection des journalistes, des défenseurs des droits de l’Homme et d’autres acteurs de la société civile dans l’exercice de leur travail légitime, la révision de la loi relative au mariage et aux régimes matrimoniaux pour supprimer les exceptions sur l’âge à 18 ans, la gratuité de l’éducation primaire, l’égalité entre hommes et femmes, l’abrogation du mémorandum n°2023-862 qui interdit les filles mariées de poursuivre leurs études après une grossesse, la représentation des femmes, la promotion de leur autonomisation socio-économique, la prévention des violences sexuelles et des violences basées sur le genre, l’interdiction des châtiments corporels dans toutes les circonstances, l’adoption de la politique nationale pour l’inclusion et l’autonomie des personnes en situation de handicap, la réforme de la loi n°97-044 et l’amélioration des services fournis aux réfugiés et aux demandeurs d’asile ».

Priorités nationales

Benjamin Alexis Rakotomandimby d’exposer que l’acceptation de ces recommandations est fondée sur la capacité du gouvernement de les mettre en œuvre, compte tenu du fait qu’elles concernent des programmes et activités déjà entreprises ou en cours. « Certaines recommandations figurent parmi les engagements souscrits par Madagascar lors des précédents EPU et d’autres sont déjà mentionnées dans la Constitution malgache et dans d’autres législations nationales en vigueur ». S’agissant des 10 recommandations notées, le chef de la délégation malgache d’expliquer qu’ « elles n’ont pas bénéficié du soutien du gouvernement en raison, soit de leur inadéquation avec le cadre juridique et le contexte socio-politique au plan national, soit de leur caractère non urgent par rapport aux priorités nationales ».

Code pénal – Us et coutumes

Concernant les recommandations visant la ratification ou l’adhésion aux instruments internationaux, le ministre indique que « le gouvernement estime, que pour l’instant, les efforts se concentrent sur la mise en œuvre des obligations conventionnelles découlant de la ratification des principaux instruments juridiques relatifs aux droits de l’Homme ». Touchant « maux » de la recommandation visant la dépénalisation de l’interruption volontaire de la grossesse, le ministre de la Justice de rappeler qu’ « à Madagascar, l’avortement constitue une infraction réprimée par le code pénal malagasy ». Pour ce qui est de la non-adhésion à la recommandation relative au mariage gay ou entre personnes de même sexe, le Garde des Sceaux de reconnaître qu’ « une prise de mesure y afférente par le gouvernement est, pour l’instant, extrêmement difficile car les us et coutumes malagasy ne permettent pas cette pratique et il ne semble pas qu’il y ait actuellement un changement de l’opinion publique en la matière ».

Progrès intervenus

Depuis l’examen en janvier, des progrès sont intervenus, a-t-il noté. Et de citer notamment « l’adoption de la Stratégie Nationale de Lutte contre la Corruption 2025-2030 et son décret d’application ; l’adoption de textes législatifs ayant trait aux droits de l’Homme tels que la loi sur la lutte contre la migration irrégulière, la loi sur les infractions foncières, la loi sur la protection des personnes atteintes d’albinisme ; le renouvellement des 11 membres de la Commission Nationale des Droits de l’Homme pour un nouveau mandat de 4 ans ; l’amélioration des conditions carcérales ; l’intensification des efforts sur la mise en place de la justice de proximité à travers la construction de 6 Tribunaux de Première Instance en 2025 ».

Document adopté

Le document final de l’EPU de Madagascar présenté au Palais des Nations à Genève, a été adopté par les Etats membres des Nations Unies.  « Madagascar reste convaincu que l’Examen Périodique Universel (EPU) constitue un outil essentiel pour renforcer la coopération entre Etats et promouvoir  une culture de transparence et de progrès partagé dans le domaine des droits de l’Homme », a déclaré le chef de la délégation malgache. Et ce, à l’issue de sa présentation qui a été votée par consensus. Sans voix contre.

R.O

Rina Randriamasinoro : « La vie partisane ne nécessite pas l’autorisation du préfet »

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Le parti Tiako i Madagasikara souffle, ce jour, sa 23ème bougie.
Le parti Tiako i Madagasikara souffle, ce jour, sa 23ème bougie.

Le Tiako i Madagasikara veut faire une démonstration d’une vitalité politique avec deux événements qui devraient marquer la célébration de son 23e anniversaire.

Le parti Tiako i Madagasikara (TIM) souffle une bougie de plus cette fin de semaine. Comme chaque année, les partisans du parti, fondé par l’ancien président Marc Ravalomanana célèbrent l’anniversaire de leur formation politique, vendredi 4 et samedi 5 juillet. Les festivités seront marquées par plusieurs activités dans les différentes régions du pays pour permettre aux militants de participer, même à distance, à ce moment symbolique. Le point d’orgue de cette célébration reste toutefois le grand rassemblement prévu ce samedi au Magro Behoririka, à Antananarivo.

Réelle force politique

Un atelier réunissant l’ensemble des membres et sympathisants du TIM est également prévu ce vendredi, en guise de prélude à l’événement principal. Le Secrétaire général du TIM, Rina Randriamasinoro, a tenu à souligner la portée de ces événements. « L’objectif est de montrer que le TIM est un parti toujours actif, impliqué dans les affaires nationales, en constante évolution et qui demeure une réelle force politique dans le pays », a-t-il déclaré. Concernant l’organisation de la manifestation au Magro, Rina Randriamasinoro a précisé qu’il ne s’agit nullement d’un rassemblement populaire ou d’une manifestation publique. « C’est une activité interne au parti, organisée dans un lieu clos et privé. Il n’y a donc aucune raison de l’interdire », a-t-il martelé.

Nostalgie

Le Secrétaire général a, par ailleurs, mis en avant la régularité administrative du TIM. « Le parti respecte la loi en vigueur. Nous avons renouvelé notre statut et déposé notre rapport d’activités auprès du ministère de l’Intérieur », a-t-il affirmé. Face aux critiques, il a répliqué que « l’anniversaire du TIM ne devrait pas être considéré comme un problème dans un pays qui fait déjà face à de nombreuses difficultés ». Et d’ajouter, non sans un brin de nostalgie, «  Sous le règne du TIM, Madagascar était bien classé au niveau mondial avec une performance économique notable et une croissance significative du PIB ». Enfin, Rina Randriamasinoro a insisté sur le fait que « la vie partisane ne nécessite pas l’autorisation du préfet, puisqu’il ne s’agit pas d’une manifestation politique ni d’une déclaration publique ».

Julien R.

États-Unis – Madagascar : 150 ans de relations diplomatiques officielles

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L’ambassade des États-Unis à Madagascar a célébré, le 1er juillet dernier, la fête nationale américaine marquant l’indépendance du pays.
L’ambassade des États-Unis à Madagascar a célébré, le 1er juillet dernier, la fête nationale américaine marquant l’indépendance du pays.

L’ambassade des États-Unis à Madagascar a célébré, le 1er juillet dernier, la fête nationale américaine marquant l’indépendance du pays. Lors de la cérémonie, Son Excellence Madame l’Ambassadeur Claire A. Pierangelo a mis en lumière les principes fondateurs des États-Unis, notamment celui selon lequel « le pouvoir commence avec le peuple ». Cette célébration revêtait un caractère particulier, annonçant le début des festivités du 250e anniversaire des États-Unis, qui sera officiellement commémoré en juillet 2026. L’ambassadrice n’a pas manqué de rappeler l’importance des liens historiques entre les deux pays, scellés depuis 1875 avec l’arrivée du premier consul américain à Toamasina. « Cette année marque également les 150 ans de relations diplomatiques officielles entre nos deux pays », a-t-elle souligné.

La diplomate a également salué les résultats de l’USAID, dont la présence à Madagascar depuis 40 ans touche des millions de vies. Un hommage appuyé a été rendu à l’engagement du Peace Corps et aux efforts conjoints dans la lutte contre la traite des personnes et le trafic d’espèces protégées. Elle a notamment évoqué une opération majeure menée en janvier 2025, ayant démantelé un réseau international de trafiquants de tortues. Sur le plan économique, le récent investissement d’Energy Fuels dans Base Toliara illustre l’intérêt croissant des entreprises américaines pour le pays. Enfin, l’ambassadrice a réaffirmé l’engagement des États-Unis à renforcer leur coopération avec Madagascar, notamment dans la perspective du prochain sommet de la SADC.

Recueillis par Julien R.

Rencontre diplomatique à Mahazoarivo : Renforcement de la coopération avec le système des Nations Unies au menu

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L’entrevue entre Christian Ntsay et Anthony Ngororano.
L’entrevue entre Christian Ntsay et Anthony Ngororano.

Avant de s’envoler pour Fianarantsoa, le Premier ministre, Christian Ntsay, a reçu hier matin à Mahazoarivo le coordonnateur résident du Système des Nations unies à Madagascar, Anthony Ngororano, accompagné de sa délégation. Selon les informations communiquées par la Primature, la rencontre a permis aux deux parties de dresser un état des lieux de la coopération en cours, notamment en ce qui concerne la mise en œuvre de la Politique générale de l’État.

« Les discussions ont également abouti à l’élaboration de stratégies spécifiques destinées à intensifier les échanges stratégiques entre le gouvernement malgache et l’ensemble des partenaires techniques et financiers présents dans le pays »,  explique la Primature. «Le renforcement de la coopération et ses impacts a été abordé au cours des échanges », souligne les Nations unies. En tout cas, ces échanges visent à consolider la coordination et l’efficacité des actions menées en faveur du développement socio-économique de Madagascar.

Cette entrevue intervient dans un contexte particulier, marqué par l’annonce officielle de la fin des activités de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) à Madagascar. Cet organisme, qui a géré plusieurs centaines de millions de dollars d’aides dans les secteurs sociaux et de la gouvernance, cesse ses opérations à la suite de la décision prise sous l’administration Trump de suspendre l’aide américaine à plusieurs pays, dont Madagascar.

Rija R.

Îles Éparses : Le silence de la France après la réunion bilatérale suscite l’inquiétude

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Les délégations malgache et française lors de la rencontre à Paris le 30 juin dernier. (photo MAE)
Les délégations malgache et française lors de la rencontre à Paris le 30 juin dernier. (photo MAE)

Faudrait-il alors attendre encore des années pour tenir la prochaine et troisième réunion de la commission mixte franco-malgache ? Six années séparent la première session de novembre 2019 et celle de juin 2025.

Quelques heures seulement après la clôture de la deuxième réunion de la commission mixte franco-malgache sur les Îles Éparses, qui s’est tenue le lundi 30 juin dernier à Paris, la délégation malgache a publié un communiqué exposant sa position officielle. Du côté français, en revanche, trois jours après la rencontre, aucun commentaire n’a été émis. C’est le silence radio complet depuis cette date à Paris. Ni les autorités françaises ni les élus, pourtant habituellement prompts à réagir sur ce dossier sensible, n’ont pris la parole depuis la réunion organisée au Quai d’Orsay sous l’égide de Jean-Noël Barrot.

Impasse

Ce mutisme de la partie française alimente les interrogations, notamment sur le déroulement des négociations diplomatiques dans ce type de contexte. Traditionnellement, un communiqué conjoint est attendu à l’issue d’une rencontre de cette importance, mais cette fois-ci, seule Madagascar a communiqué publiquement. Pour l’analyste Serge Zafimahova, cette absence de déclaration conjointe est révélatrice. « L’absence d’un communiqué conjoint entre les délégations malgache et française montre une divergence de vue et une absence de transparence ». Les négociations sont-elles alors dans l’impasse ? Cette divergence est d’ailleurs explicitement évoquée dans le communiqué rendu public par la délégation malgache le soir même de la réunion, et porte essentiellement sur la question de la souveraineté. « Cette deuxième rencontre a permis de rappeler les discussions engagées lors de la première réunion en 2019 à Antananarivo, notamment en soulignant que les deux parties reconnaissent l’existence d’un différend concernant la souveraineté sur ces îles malgaches », précise le texte malgache.

Alors que Madagascar a réaffirmé ses revendications, la France continue de garder le silence. « Il est fondamental de consigner par écrit les points communs et les points divergents, et de les rendre publics », plaide Serge Zafimahova, estimant que la transparence est indispensable pour éviter toute confusion. L’analyste déplore également la lenteur du processus. « On perd du temps dans des négociations stériles, Madagascar doit porter le dossier de restitution des Îles Éparses à la pleine souveraineté malgache devant les juridictions internationales compétentes », exhorte-t-il. Pour l’heure, l’absence de communication officielle côté français laisse planer un doute sur la suite des discussions et sur la volonté réelle des deux parties de trouver une issue à ce contentieux historique.

Rija R.

Lutte contre la corruption : Le SAC expose ses avancées à une délégation zimbabwéenne

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Tanà : Roalahy manao fanamiana polisy manery mandoa vola

Le Système anti-corruption à Madagascar (SAC) a accueilli, le 1er juillet dernier, une délégation de la branche zimbabwéenne du réseau des parlementaires africains contre la corruption (APNAC), conduite par le sénateur-chef Chikwaka. La rencontre s’est tenue au siège du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) à Andohatapenaka et a permis d’échanger sur la lutte contre la corruption, selon le communiqué de cette entité.

Les discussions ont porté sur plusieurs thématiques essentielles, indique-t-on, notamment les progrès réalisés par Madagascar dans la lutte contre la corruption et le partage de bonnes pratiques par la délégation zimbabwéenne. « Les représentants de l’APNAC Zimbabwe ont salué le fonctionnement du SAC, qui regroupe le CSI, le bureau indépendant anti-corruption (BIANCO), le service de renseignement financier (SAMIFIN), les pôles anti-corruption (PAC) et l’agence de recouvrement des avoirs illicites (ARAI) », rapporte ainsi le CSI. L’interopérabilité et la complémentarité entre ces institutions sont, selon toujours le CSI, un gage de cohérence et d’efficacité dans la conduite des actions contre la corruption. Cette rencontre a également été l’occasion pour le SAC de présenter la nouvelle Stratégie Nationale de Lutte contre la Corruption (SNLCC) 2025-2030, un document stratégique censé orienter les efforts de prévention, de détection et de répression de la corruption dans le pays au cours des cinq prochaines années.

Par ailleurs, le SAC va mettre le cap aujourd’hui à Tsimbazaza pour rencontrer les parlementaires de l’Assemblée nationale. Il s’agira de présenter officiellement la SNLCC 2025-2030 ainsi que le rapport d’activités des organes de lutte contre la corruption pour l’année 2024. Initialement prévue le 24 juin dernier, cette séance avait été reportée à la demande des députés.

Rija R.