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dimanche, juillet 6, 2025
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Culture coréenne : La K-pop met le feu à l’IFM

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Un groupe de K-pop malgache en pleine performance lors du concours.
Un groupe de K-pop malgache en pleine performance lors du concours.

Salle comble, hurlements enthousiastes, pas de danse millimétrée. Le Festival international K-pop a électrisé, samedi dernier, l’Institut français de Madagascar (IFM) à Analakely. Organisé chaque année par l’ambassade de Corée du Sud, ce rendez-vous est devenu le passage obligé des jeunes malgaches fascinés par le phénomène pop coréen. Trois heures de pur plaisir pendant lesquelles la salle, bondée, a vibré au rythme des hits venus tout droit de Séoul.

Entre prestations solo et chorégraphies collectives dignes des meilleurs crews urbains, le show a enchaîné reprises et covers, plongeant un public déjà conquis dans une euphorie totale. Point d’orgue de ce spectacle, « In the rain » de Kim Sejeong, interprété avec une justesse qui a littéralement mis le feu à l’IFM. La K-pop, plus qu’un genre musical, s’est confirmée comme un mode de vie pour une jeunesse malgache connectée, rompue aux tendances des stars sud-coréennes.

L’événement s’est déroulé sous l’œil attentif de l’ambassadrice Park Ji-hyun et de toute l’équipe diplomatique coréenne, venus saluer ces jeunes talents malgaches et leur passion dévorante pour la culture coréenne. Le concours d’interprétation de chansons et de danses organisé à cette occasion a révélé une génération d’artistes en herbe, qui n’ont pas hésité à livrer des performances soignées, témoignant d’un amour assumé pour la K-pop et, plus largement, pour la culture sud-coréenne.

Chaque année, l’ambassade de Corée réserve un mois entier à la promotion de la culture coréenne à Madagascar. Et à voir l’enthousiasme débordant de ce festival, le pari est clairement gagné, la Hallyu wave a encore de beaux jours devant elle dans la Grande île.

Rija R.

Moramanga : Du rap avec Fab’s Brownz et Ratsilahy

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Le vendredi 25 juillet prochain, à Moramanga, deux rappeurs réchaufferont le Palais de l’Ambiance à partir de 20 heures. Il s’agit de Fab’s Brownz et Ratsilahy, deux artistes du moment. Le premier a récemment sorti un morceau qui a fait l’unanimité. Les adeptes de la culture hip-hop ont salué la qualité de la production. En outre, il a donc eu l’opportunité de participer à la première partie du live de Tiakola.

Le second a grandi à Moramanga. Un grand punchlineur, Ratsilahy défait la tendance. Autoproducteur dès le début de sa carrière, il sait où mettre les pieds. En d’autres termes, ce featuring illustre le respect entre les deux artistes. Le grand frère reconnaît le talent du benjamin, et celui-ci salue les exploits de son aîné. La preuve est tangible : il n’y a pas de conflit générationnel dans le monde du hip-hop, contrairement à ce que disent les calomniateurs.

Ce concert sera la première rencontre entre Fab’s et ses fans de Moramanga. Tandis que Ratsilahy veut faire bouger le bourg qu’il représente. Bref, ce sera un véritable show. La plug & music, l’amapiano, la trap et la drill mettront le feu aux planches du Palais de l’Ambiance !

Iss Heridiny. 

Madagascourt Film Festival : Huit films malgaches dans les catégories panafricaines

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(COPYRIGHT : MFF)
(COPYRIGHT : MFF)

« Toujours à l’agonie, mais jamais mort ». Ce thème poignant signe la 20e édition du Madagascourt Film Festival. La sélection officielle a été dévoilée ce week-end, un cinéma éclectique qui reflète le septième art du continent noir. Du 7 au 14 novembre, Madagascourt film Festival se tiendra à Antananarivo. Le thème, « Toujours à l’agonie, mais jamais mort » en hommage à la résilience du cinéma africain et l’engagement des artistes qui le font vivre. Pour cette édition anniversaire, 758 films, venant de 35 pays africains ont passé plusieurs phases préliminaires. Finalement, les films sélectionnés seront en lice dans 5 catégories dont 15 films malgaches dans la compétition nationale. Parmi les 17 films de la catégorie fiction panafricaine, « Followers » de Anton Khan représente Madagascar. Gilde Razafitsihadinoina et Salohy Fanantenana Rafanomezantsoa concourent dans la catégorie documentaire panafricaine avec leurs films respectifs, « Mpiremby » et « Ny saham-behivavy ». Dans la catégorie animation panafricaine, Madagascar est bien représenté avec quatre œuvres sur sept : « Silence » d’Anjarasoa Medalys Jesmar, « Le bus » de Kuro Mi, « The Anjiro » de Hary Joel et « Alika » de Dolph Hasner. Parmi les 14 films de la catégorie A, « Chacun son cinéma », figure « (A)MADAGASCAR » de Macario Silva. Pour rappel, le Madagascourt Film Festival, auparavant appelé Rencontres du film court, est un festival dédié aux courts-métrages, parmi les plus anciens du continent africain. Un rendez-vous incontournable pour les cinéastes et les amoureux du cinéma africain.

Liste des films en lice dans la compétition nationale

« Followers » de Anton Khan 

« Mpiremby » de Gilde Razafitsihadinoina

« Ny saham-behivavy » de Salohy fanantenana Rafanomezantsoa

« Silence » d’Anjarasoa Medalys Jesmar

« Le bus » de Kuro Mi

« The Anjiro » de Hary Joel 

 « Alika » de Dolph Hasner

« (A)MADAGASCAR » de Macario Silva

« Le baobab est toujours debout » de Njakatiana Harivelo Rasolofomanana

« What if » de Julienne Norohasimbola Rakotoaharinivo

« Zava-manidina » de Valisoa Hochane Rakotoniaina

« Intrusion » de Mihaja Nantenaina Ravahitrarivo

« Color wars » de Toavina Michel Rakotosoa

« Ts’iz’a’o 2.0 » de Andoniaina Mamitiana Rakotobeharijaona

« Rariny » de Avotra Fandresena Rafidimanantsoa.

Zo Toniaina

2e réunion de la commission mixte France-Madagascar : Tendance vers une cogestion des Îles Éparses

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La souveraineté des îles anime les relations franco-malgaches depuis les années 70.
La souveraineté des îles anime les relations franco-malgaches depuis les années 70.

Le gouvernement malgache, qui n’a jamais renoncé publiquement à ce cap, parviendra-t-il à arracher à la France la souveraineté sur les Îles Éparses ? Le second tour des discussions débute aujourd’hui à Paris pour aborder la question avec les autorités françaises toujours inflexibles.

Madagascar participera, ce lundi 30 juin à Paris, à la deuxième réunion de la Commission mixte France-Madagascar relative aux Îles Éparses. cette rencontre marque la reprise officielle des discussions entre les deux États après la première session tenue à Antananarivo en novembre 2019. Selon un communiqué du ministère malgache des Affaires étrangères, cette réunion témoigne de la continuité du dialogue entre Madagascar et la République française. Ce dialogue est présenté comme « fondé sur le respect mutuel, l’écoute et la recherche de solutions concertées entre les deux parties ».

Une délégation malgache renforcée

La délégation malgache sera conduite par la ministre des Affaires étrangères, Rafaravavitafika Rasata.Elle est accompagnée, entre autres, de Paubert Mahatante, ministre de la Pêche et de l’Économie bleue, de Djacoba Oliva Tehindrazanarivelo, ambassadeur auprès de l’ONU à Genève, et du vice-amiral Antoine de Padoue Ranaivoseheno, conseiller technique au ministère de l’Environnement. Tous ces membres avaient déjà participé à la première réunion de 2019.

D’autres personnalités viennent renforcer l’équipe. Dina Andriamaholy, secrétaire général adjoint de la Présidence, Harifera Elisa Rabemananjara, directrice générale de la Coopération internationale au ministère des Affaires étrangères, Hery Lisy Tiana Ranarijaona, directrice générale de la Recherche scientifique au ministère de l’Enseignement supérieur, et Lalatiana Henriette Rakotondrazafy, sénatrice, complètent la délégation. En revanche, On note l’absence remarquée de certaines personnalités présentes lors de la première rencontre, telles que , comme Christian Ntsay, Raymond Ranjeva ou Jean Edmond Randrianantenaina. cela en conséquence d’une recomposition politique et diplomatique. Côté français, la délégation sera dirigée par Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, et la réunion devrait débuter à 10h30, heure de Paris, selon la diplomatie française.

Restitution exclue

Sur le fond, la position de Madagascar en faveur de la restitution des Îles Éparses reste officielle. Toutefois, les autorités françaises persistent à écarter toute idée de transfert de souveraineté. La France défend la conservation de ces îles comme partie intégrante de son territoire, position réaffirmée par Emmanuel Macron lors de son déplacement à Antananarivo en avril dernier. Il a clairement exclu toute restitution, évoquant plutôt, sans le formaliser, une possible cogestion avec Madagascar.

La stratégie française sur le terrain

Le contexte diplomatique est d’autant plus délicat. Paris a consolidé sa présence sur les Îles Éparses en les dotant en 2021, notamment des Îles Glorieuses, du statut de réserve naturelle nationale. Une décision interprétée par nombre d’observateurs comme un acte de souveraineté renforcé au moment où Antananarivo réclamait leur rétrocession. Dans la continuité de cette stratégie, plusieurs appels à candidatures ont été lancés par le gouvernement français récemment. L’objectif est de recruter des techniciens en charge de programmes de conservation. on note celui de responsable du plan d’actions local IFRECOR ou le chef de projet pour la restauration des habitats lagunaires et de la flore de Juan de Nova, avec des prises de fonctions prévues dès août et septembre 2025 depuis La Réunion.

La composition de la délégation malgache, à dominante technico-administrative, laisse entrevoir la possibilité d’un assouplissement de la position officielle de Madagascar, qui pourrait s’orienter vers l’acceptation d’une cogestion, bien qu’aucune communication officielle ne l’ait, à ce stade, confirmé. Le dernier communiqué publié samedi par le ministère des Affaires étrangères reste muet sur la revendication historique de restitution, laissant planer le doute sur l’évolution de la stratégie malgache. Alors que la réunion s’ouvre sous le signe du dialogue, la question centrale demeure : ce dialogue permettra-t-il d’aboutir à un compromis respectueux des aspirations souveraines de Madagascar, ou consacrera-t-il la position inébranlable de la France sur un dossier sensible qui, depuis des décennies, cristallise tensions et malentendus ?

Rija R.

Donald Trump : une action plus décisive

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Tanà : Roalahy manao fanamiana polisy manery mandoa vola

Le succès du président Donald Trump au Proche-Orient est indéniable. En arrivant à imposer un cessez-le-feu aux Iraniens et aux Israéliens, il a acquis un immense prestige auprès de la communauté internationale. Sur la scène intérieure américaine, il ne veut plus aucune contestation de son autorité. La presse qui le conteste est victime de ses coups de colère. Il a été accueilli avec tous les honneurs au sommet de l’Otan qui se tenait au Pays-Bas. Il est décidé à peser sur tous les conflits en cours actuellement.

Donald Trump : une action plus décisive

La description de l’opération militaire sur les sites nucléaires a été l’occasion pour le président américain de vanter les mérites de son action au Proche-Orient. Il a, dans la foulée, réussi à imposer un cessez-le-feu. Mais certains spécialistes ont mis en doute les résultats de la frappe et ont affirmé que la destruction complète des infrastructures n’avait pas été obtenue. Ils se sont attirés les foudres du président qui a mis en avant sa capacité à imposer un cessez-le-feu. Son succès a été salué par ses partenaires de la communauté internationale et il a démontré la toute puissance des Etats-Unis. A présent, il a une voix qui porte. Les membres de l’Union européenne en sont tout à fait conscients et ils ont fait preuve d’une certaine déférence à son égard lors du sommet de l’Otan. Ils ont accepté de fixer la règle des 5% du PIB pour le budget de la défense. Le président américain entend maintenant continuer à agir dans les autres conflits en cours. C’est le cas notamment de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Il semble décidé à mettre plus de pression sur le président russe. Il a dit vouloir résoudre la situation de Gaza. Toute son action est tournée vers un seul objectif : être qualifié de « faiseur de paix ». On dit qu’il rêve d’obtenir le prix Nobel de la paix.

Patrice RABE 

Lettre de lecteurs : Nos petites îles malgaches

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Tanà : Roalahy manao fanamiana polisy manery mandoa vola

Félicitations à la Délégation malgache composant la Commission mixte Madagascar/France sur la question des îles éparses. J’aurais aimé voir le Pr Raymond Ranjeva faire partie de la Délégation. C’est lui qui, avec le président Didier Ratsiraka, a commencé à revendiquer ces îles malgaches.

Le Pr Raymond Ranjeva a affirmé que « Les Îles Éparses sont l’expression du caractère tronqué de la décolonisation de Madagascar. La France d’une manière unilatérale a extrait ces îles de notre accord d’indépendance. »

Le Général de Gaulle a rappelé fermement qu’il n’approuve pas d’introduire Madagascar en quoi que ce soit dans ces îles : « Je mets en garde le Quai d’Orsay…Ces îles peuvent revêtir pour nous une importance réelle notamment en ce qui concerne nos expériences atomiques  ».

Le 12 décembre 1979, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution demandant au «  Gouvernement français d’entamer sans plus tarder des négociations en vue de la réintégration des Îles Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas da India qui ont été séparées arbitrairement de Madagascar. »

La souveraineté de Madagascar sur nos petites îles est donc non négociable. Il reste des discussions ouvertes sur leur sécurisation et leurs exploitations.

Bon succès à la Délégation malgache.

André Rasolo

« Iles malgaches » de l’Océan Indien : Raymond Ranjeva défend la souveraineté de Madagascar

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Tanà : Roalahy manao fanamiana polisy manery mandoa vola

Dans une analyse juridique d’une rare précision, diffusée à la presse le week-end dernier, le professeur Raymond Ranjeva, éminent juriste et ancien vice-président de la Cour internationale de justice, a réaffirmé la portée impérative de la résolution 34/91 de l’Assemblée générale des Nations unies, adoptée en 1979, sur la question des « îles malgaches de l’Océan Indien », à savoir Juan de Nova, Europa et Bassas da India. Selon lui, le titre de souveraineté de Madagascar sur ces îles ne souffre plus d’aucune contestation au regard du droit international, et les négociations franco-malgaches doivent se concentrer exclusivement sur les modalités pratiques de la restitution de ces territoires.

Lors de la première réunion de la commission franco-malgache, tenue en novembre 2019, un constat consensuel a été acté, selon Raymond Ranjeva, un différend territorial persiste formellement quant au titre de souveraineté. Cependant, le professeur Ranjeva, s’appuyant sur la résolution onusienne de 1979 consolidée en 1980, souligne que celle-ci a déjà tranché la question en reconnaissant explicitement la souveraineté malgache. « La résolution 1979 a une portée déclarative reconnaissant le droit de souveraineté de Madagascar. En d’autres termes, cet acte de l’Assemblée générale ne crée pas le droit mais, d’abord, admet la préexistence de la souveraineté malgache sur ces îles par rapport à sa date d’adoption. Ensuite, fonde en droit la souveraineté de Madagascar sur le respect de l’intégrité territoriale lors de la succession d’Etats intervenue avec l’accession de l’indépendance. Enfin, constate que la non-application de la norme juridique de l’intégrité territoriale est la conséquence d’acte arbitraire de la puissance coloniale », selon Raymond Ranjeva.

Interprétations erronées

Le juriste, membre du « Sehatry ny Ray aman-dReny ou SERA », fustige en outre l’emploi, par les autorités malgaches elles-mêmes, de l’appellation « îles éparses », contraire à la terminologie consacrée par la résolution onusienne qui qualifie ces territoires d’« îles malgaches ». Selon le professeur Raymond Ranjeva, ce manque de rigueur « ouvre la voie à des interprétations erronées sur la position de Madagascar » et affaiblit son argumentaire juridique face à la France. Pour Raymond Ranjeva, la France, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité, a le devoir de se conformer au droit international et de contribuer à la paix en restituant ces îles. Il cite à ce titre l’exemple de Maurice, qui a obtenu gain de cause sur les Chagos devant la Cour internationale de justice, la décision de cette dernière se référant explicitement à la résolution de 1979 comme fondement juridique.

Il précise également que Madagascar n’a pas la latitude de renoncer à sa souveraineté sans se déjuger et compromettre gravement sa crédibilité diplomatique. La proposition de co-gestion, avancée à plusieurs reprises, selon Raymond Ranjeva, est jugée irrecevable car elle équivaudrait à un abandon partiel de la souveraineté exclusive, à l’instar du rejet par le Sénat français de l’idée de cogestion pour l’île Tromelin. Le professeur Raymond Ranjeva conclut que la question de la souveraineté étant définitivement close, les discussions franco-malgaches doivent désormais porter sur l’établissement d’accords de coopération, mais uniquement dans le cadre des droits souverains de Madagascar, seul titulaire légitime de ces territoires.

Rija R.

Gouvernance minière : Madagascar vise un alignement renforcé avec la Vision Minière Africaine

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Tanà : Roalahy manao fanamiana polisy manery mandoa vola

Un atelier national s’est tenu les 24, 25 et 27 juin derniers dans la capitale pour dresser un état des lieux des progrès et des défis liés à la gouvernance minière du pays, dans le cadre de l’alignement avec la Vision minière africaine (VMA). Cette rencontre, organisée dans le cadre d’une plateforme stratégique, a réuni parties prenantes, experts et décideurs afin de sensibiliser, promouvoir le dialogue et mobiliser un soutien en faveur des réformes politiques et institutionnelles jugées essentielles. Une évaluation a déjà été menée au niveau national dans le cadre de cette initiative.

Selon Saholy Rambinitsaotra, consultante en droit minier ayant pris part à l’évaluation nationale, Madagascar affiche un score supérieur à la moyenne en matière d’alignement avec la VMA. Elle souligne toutefois que « des progrès restent encore à accomplir par le pays pour atteindre les objectifs de la bonne gouvernance minière ». Cette évaluation a permis d’analyser l’adéquation des cadres juridiques et institutionnels malgaches avec les principes de la VMA, grâce à des outils tels que le Guide de la Vision minière africaine, le Cadre africain de gouvernance des ressources minérales (CAGRM) et les instruments de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).

L’atelier a également permis de mettre en lumière le paradoxe qui persiste sur le continent africain. Bien que détenteur d’un tiers des réserves mondiales de minéraux, l’Afrique continue de souffrir de pauvreté et de sous-développement. C’est pour répondre à ce défi que l’Union africaine a adopté, en 2009, la Vision minière africaine, un cadre visant une exploitation transparente, équitable et optimale des ressources minérales afin de favoriser une croissance inclusive et une transformation socio-économique durable. Le Centre africain de développement minier (CADM) a été créé pour accompagner techniquement la mise en œuvre de cette vision ambitieuse.

À Madagascar, la synergie créée par cet atelier constitue une opportunité pour diffuser des informations fondées sur des données probantes concernant les cadres législatifs, les régimes fiscaux, les garanties environnementales, ainsi que les pratiques minières artisanales. Elle vise également à renforcer l’appropriation nationale du processus de réforme, condition indispensable pour faire des ressources minérales un levier réel de développement inclusif et durable.

Rija R.

Nécrologie du 28 juin 2025

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Crédits bancaires : Les intérêts désormais frappés d’une TVA de 20%

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Les clients des banques méritent d’être mieux informés.
Les clients des banques méritent d’être mieux informés.

Pris de court. Les clients des banques ont été surpris par le communiqué diffusé par l’Association Professionnelle des Banques (APB) relatif à l’imposition d’une TVA de 20% sur les crédits bancaires. 

Le communiqué en question informe la clientèle bancaire malgache que « conformément aux dispositions de la loi de finances 2025, les intérêts bancaires seront dorénavant soumis à une taxe sur la valeur ajoutée de 20%.

Effet rétroactif

Une surprise d’autant plus désagréable pour les clients des banques quand on sait que l’APB a décidé que la mesure en question aura un effet rétroactif. « Cette mesure est entrée en vigueur depuis le mois de janvier 2025, mais sera effectivement appliquée par les banques à partir de ce 1er juillet, avec un effet rétroactif sur tous les crédits décaissés à partir du 1er janvier », précise le communiqué de l’APB. Pour bon nombre de clients des banques, ces dernières auraient dû faire preuve de transparence depuis le début. « Si j’avais été informé par ma banque de l’existence d’une telle mesure au moment de signer mon contrat de prêt, j’aurais pris mes propres dispositions avant de décider », déplore un client qui se demande désormais comment il va faire pour payer les 20 % supplémentaires sur les intérêts de l’emprunt auquel il a souscrit.

Par ailleurs, pour certains observateurs du secteur financier, il ne devrait pas être question d’un effet rétroactif dans la mesure où, s’agissant d’une disposition légale prévue dans la loi de finances votée par le Parlement, son application par les banques aurait dû être immédiate depuis le mois de janvier. En tout cas, même si c’est déjà trop tard, les clients des banques attendent de leur part de plus amples explications. L’APB invite d’ailleurs « les clients emprunteurs à se rapprocher de leur banque respective pour toute information et/ou accompagnement nécessaire ».

Choix cornélien

Du côté de l’administration, on explique cette mesure par un souci de réduction des dépenses fiscales, plus communément appelées incitations fiscales. En effet, d’après une analyse du Fonds Monétaire International, Madagascar figure parmi les pays africains présentant un très haut niveau d’incitations fiscales dont les impacts négatifs sur les finances de l’État sont importants. « Les dépenses fiscales représentent 3 % du PIB, soit 2 000 milliards d’ariary par an », a-t-on expliqué du côté du ministère de l’Économie et des Finances. Raison pour laquelle il a été convenu avec le FMI, dans le cadre du programme au titre de la Facilité Élargie de Crédit (FEC), de procéder à une suppression de 280 milliards d’ariary de dépenses fiscales par an sur une période de trois ans.

Un choix cornélien pour les autorités financières, quand on sait que ce sont surtout des produits de consommation courante qui sont concernés par les incitations fiscales. C’est le cas notamment du riz qui représente, selon le MEF, la plus grande part des dépenses fiscales. « Le gouvernement, qui priorise les intérêts des consommateurs, n’a pas l’intention de taxer le riz, qui reste l’aliment de base de la population », a expliqué à plusieurs reprises la ministre de l’Économie et des Finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison.

Le moindre mal

D’où cette option sur d’autres produits et services à taxer, dont, cette fois-ci, les intérêts des crédits bancaires. Bref, entre le riz et les crédits, le gouvernement a choisi le moindre mal.
Par ailleurs, les autorités financières nationales vont encore être obligées de continuer à procéder à ce difficile choix des dépenses fiscales à supprimer. Ce sera encore le cas dans la préparation du projet de loi de finances initiale 2026. Dans cette perspective, le ministère de l’Économie et des Finances continue de recourir au partenariat public-privé dans la prise de décisions. Ainsi, dès ce mois de juillet, un dialogue public-privé est prévu pour discuter justement de cette question cruciale des dépenses fiscales où les groupements d’opérateurs économiques auront certainement leurs mots… mais aussi leurs maux à dire.

R.Edmond.