C’est un Donald Trump extrêmement ambigu que les journalistes ont interrogé dans l’avion le ramenant du Canada, après avoir quitté le sommet du G7. Le président américain a adopté un ton menaçant vis-à-vis de l’Iran, donnant l’impression d’abonder dans le sens du Premier ministre Benyamin Netanyahou. Certains observateurs pensent qu’il a déjà choisi l’option militaire et va mettre à la disposition des Israéliens des moyens militaires impressionnants. L’arrivée du porte-avion Nimitz et de la flottille qui l’escorte dans la région ainsi que celle d’une escadre de bombardiers furtifs B2 et de nombreux avions ravitailleurs à Diégo Garcia sont peut-être les signes annonciateurs d’une possible intervention américaine contre l’Iran.
Une prise de position américaine de plus en plus évidente
Le départ précipité du président américain du Canada a alimenté toutes les rumeurs concernant sa décision de faire pression sur les dirigeants iraniens. Le chef d’État français avait été l’un des premiers à parler d’un possible accord initié par le locataire de la Maison Blanche. Ces affirmations ont eu le don d’irriter Donald Trump qui l’a sèchement remis à sa place. Depuis le début des opérations lancées par Israël et des ripostes iraniennes, il laissait planer le doute sur ses intentions. Il voulait faire croire qu’il pourrait amener les deux belligérants à une cessation des hostilités. Les jours s’étant écoulés, il a changé de langage et a dit que « beaucoup de choses horribles vont se passer et ce serait préférable pour les habitants de Téhéran d’évacuer. » Il a adopté un ton menaçant à propos de la réaction américaine en cas d’actions contre les intérêts américains. « Il n’y aura pas de retenue de notre part ». Les observateurs estiment qu’il semble avoir pris son parti d’une possible implication des forces américaines dans une action militaire ou au moins l’apport d’une aide substantielle aux Israéliens dans leurs actions contre l’Iran.
Patrice RABE