Atelier de présentation de la politique nationale pour le développement de la cuisson propre, à Fianarantsoa.
Atelier de présentation de la politique nationale pour le développement de la cuisson propre, à Fianarantsoa.
Tout comme dans les autres régions, Matsiatra Ambony a également accueilli un atelier consacré à la présentation de la Politique nationale de promotion de la cuisson propre à Madagascar. La rencontre de travail s’est déroulée les 30 et 31 juillet au Zomatel Fianarantsoa. Élaborée conjointement par le ministère de l’Énergie et des Hydrocarbures (MEH), le PNUD et le cabinet SAPPHYRE R&D, cette feuille de route marque une étape clé dans la transition énergétique du pays. Dans la région Matsiatra Ambony, encore peu d’acteurs sont engagés dans ce domaine, alors même que la zone dispose de ressources pouvant être transformées en énergie propre. L’atelier a encouragé les opérateurs à rejoindre la « Madagascar Clean Cooking Initiative » (MCCI), structure chargée de fédérer les efforts autour de la cuisson propre. Les débats ont insisté sur l’importance de la transition vers l’utilisation d’énergies propres pour cuisiner. Les impacts attendus touchent l’environnement, la santé publique et le développement économique. Les femmes et les enfants sont particulièrement concernés par les bénéfices d’un tel changement. Après la présentation de la politique nationale, les participants ont proposé diverses recommandations pour faciliter sa mise en œuvre. La richesse en matières premières locales pour produire de l’énergie propre a été soulignée comme un atout majeur de la région. Cette politique, intégrée au Programme général de l’État (PGE), contribue à l’atteinte de l’Objectif de développement durable 7 sur l’accès à une énergie propre et abordable. La tournée de sensibilisation se poursuivra la semaine prochaine dans la région Atsimo-Andrefana.
La Secrétaire d’Etat chargée de la Souveraineté Alimentaire Tahian’Ny Avo Razanamahefa a rencontré la vice-Secrétaire générale de l’ONU, Amina J. Mohammed, lors du Sommet d’Addis-Abeba.
La Secrétaire d’Etat chargée de la Souveraineté Alimentaire Tahian’Ny Avo Razanamahefa a rencontré la vice-Secrétaire générale de l’ONU, Amina J. Mohammed, lors du Sommet d’Addis-Abeba.
Madagascar a participé activement au 2e bilan du Sommet des Nations unies sur les Systèmes alimentaires appelé UNFSS +4, qui s’est tenu récemment à Addis-Abeba en Ethiopie.
La Grande île a été représentée par la Secrétaire d’Etat auprès de la Présidence chargée de la Souveraineté alimentaire Tahian’ny Avo Razanamahefa. Organisé conjointement par l’Éthiopie et l’Italie, l’objectif de cet événement d’envergure internationale vise à évaluer à l’échelle mondiale les progrès réalisés 4 ans après le Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires de 2021 tout en renouvelant les efforts collectifs déployés en vue d’accélérer la transformation des systèmes alimentaires. En outre, « ce Sommet dit UNFSS + 4, sert également de plateforme de réflexion, de responsabilisation et de mobilisation des investissements dans la transformation des systèmes alimentaires, en mettant l’accent sur des approches multi-acteurs et multisectorielles inclusives, durables et résilientes », a-t-elle soulevé. A cette occasion, l’Organisation des Nations Unies à travers ses différentes agences, s’engagent à appuyer Madagascar en se conformant à ses politiques générales de l’Etat touchant différents secteurs d’activité afin de contribuer à l’atteinte de son autosuffisance alimentaire.
Discussions de haut niveau
Parmi ses agences onusiennes, on peut citer, entre autres, la FAO (Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture), le PNUD (une agence chef de file des Nations Unies pour le développement), le FIDA (Fonds International pour le Développement Agricole), le PAM (Programme Alimentaire Mondial) et l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Ce renforcement de l’engagement de l’ONU d’appuyer Madagascar fait suite aux discussions de haut niveau effectuées par la Secrétaire d’Etat chargée de la Souveraineté Alimentaire Tahian’Ny Avo Razanamahefa avec ses différents partenaires, en marge de la cérémonie officielle co-présidée par le Premier ministre éthiopien Dr Abiy Ahmed Ali et son homologue italien qui plus est la présidente du conseil des Ministres, Giorgia Meloni. Elle a rencontré notamment la vice-Secrétaire générale de l’ONU, Amina J. Mohammed, le directeur général de la FAO, Qu Dongyu, la directrice exécutive de PAM, Cindy Mc Cain et le président du FIDA, Alvaro Lario ainsi que la Secrétaire générale adjointe des Nations Unies et coordonnatrice du mouvement Scaling Up Nutrition (SUN).
Avancées majeures
Dans le cadre de ces discussions de haut niveau, la Secrétaire d’Etat chargée de la Souveraineté Alimentaire a exposé les avancées majeures de la Grande île en matière de transformation de ses systèmes alimentaires. A titre d’illustration, « le pays mise sur l’amélioration de la production agricole surtout le riz en utilisant des semences de qualité et de nouvelle technologie agricole lui permettant d’être plus résilient face au changement climatique. Le développement de la mécanisation agricole est également au cœur de ses préoccupations, sans oublier la vulgarisation des matériels et équipements agricoles performants. Ce qui permettra d’améliorer les sources de revenu et les conditions de vie des producteurs. La valorisation des femmes et des jeunes dans le secteur agricole ainsi que le renforcement de capacité des producteurs sont en même temps priorisés. Ce n’est pas tout ! Madagascar promeut la digitalisation de l’agriculture. Toutes ces actions permettant d’améliorer les productions agricoles contribuant par la suite à l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire. Dans la foulée, le partenariat avec le secteur privé sera renforcé afin de mobiliser plus d’investissements dans le secteur agricole, outre la promotion de la science et de l’innovation technologique », a exposé la Secrétaire d’Etat Tahian’Ny Avo Razanamahefa.
Retombées directes
Par ailleurs, elle a effectué une rencontre bilatérale avec la directrice du Bureau régional pour l’Afrique du PNUD, Ahunna Eziakonwa en vue de discuter sur les projets de lutte contre la malnutrition à Madagascar. Des échanges avec le Premier ministre éthiopien Dr Abjy Ahmed Ali, ont également eu lieu en marge du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires. « Le but de ces discussions en haut niveau consiste à renforcer les collaborations avec nos partenaires internationaux tout en visant des retombées économiques directes au niveau de la population malgache », a-t-elle fait savoir. Il est à noter que des gouvernements, des organisations de société civile, des membres du secteur privé ainsi que des communautés de jeunes et bien d’autres parties prenantes ont assisté à cet événement international intitulé UNFSS+4.
Atelier de formation sur la pisciculture à Tsarasambo.
Atelier de formation sur la pisciculture à Tsarasambo.
La pisciculture attire de plus en plus de passionnés. Ils étaient près de 250 à participer à une séance de formation organisée cette semaine à Tsarasambo. Prévue à l’origine pour durer 25 heures, la session a été condensée en deux heures intensives, sous la supervision du ministre de la Pêche et de l’Economie Bleue, Mahatante Paubert. Ce rendez-vous a permis aux participants de découvrir les quatre principales méthodes d’élevage de poissons accessibles à tous, ainsi que les étapes essentielles à respecter avant, pendant et après l’activité. Plus qu’un simple apprentissage, la rencontre a servi d’espace d’échanges. D’après les organisateurs, les participants ont pu poser leurs questions et exprimer leurs attentes, auxquelles les formateurs ont répondu directement. Bref, cette forte mobilisation témoigne d’un engouement croissant pour la pisciculture, perçue comme une activité porteuse d’opportunités économiques et alimentaires. Le ministère de tutelle espère que ces formations, appelées à se multiplier, contribueront à professionnaliser ce secteur en plein essor dans la région.
La vanille malgache peut encore rester compétitive
La vanille malgache peut encore rester compétitive
On s’attendait au pire. Mais finalement la taxe Trump, même si elle aura des conséquences dommageables à certains égards, pourrait être mise à profit pour garder la compétitivité de Madagascar au niveau du commerce international.
La guerre commerciale annoncée par Donald Trump s’est visiblement atténuée. Du moins pour certains pays puisque, au lieu des 47% annoncée au début, les tarifs douaniers sur les produits en provenance de certains pays, notamment africains sont fixés à 15%
Victoire
Madagascar figure parmi les pays africains qui bénéficient de cette mesure d’assouplissement que les autorités nationales qualifient de victoire de la diplomatie économique menée de concert par le ministère des Affaires Etrangères, le ministère de l’Economie et des Finances, le ministère de l’Industrialisation et du Commerce, l’Ambassade de Madagascar à Washington ainsi que l’administration douanière. « Nous sommes satisfaits des résultats obtenus et les efforts entrepris par les différentes nationales concernées par ce dossier ont porté leurs fruits » explique le ministre de l’Industrialisation et du Commerce, David Ralambofiringa. Une manière d’expliquer qu’il y a encore beaucoup d’opportunités à saisir pour maintenir et même accroitre la compétitivité de Madagascar sur le marché américain.
AGOA
Le maintien de la compétitivité est d’autant plus possible dans la mesure où la plupart des pays africains susceptibles de concurrencer Madagascar sont soumis à ce même tarif de 15%. On peut citer, entre autres, le Leshoto, le Malawi, le Mozambique, Maurice…Alors que d’autres pays notamment asiatiques sont lourdement taxés. Par exemple : le Cambodge (19%), le Vietnam (20%), le Laos (40%), la Malaisie (19%)…. Pour en revenir au continent africain, seule une poignée de pays comme le Sénégal, le Gabon, ou encore le Kenya bénéficient d’un tarif préférentiel de 10%. Pas beaucoup de concurrents à craindre, en tout cas au niveau de ces pays qui bénéficient du taux préférentiel de 10%. A l’exception, peut-être, du Kenya dont le textile, pourrait être considéré comme une menace pour Madagascar. Il est cependant à noter que Madagascar bénéficie de l’AGOA qui ne prendra fin qu’en septembre. En ce qui concerne, la filière vanille, l’autre produit phare de l’exportation malgache, elle bénéficie d’une exemption tarifaire spécifique.
Efforts
Quoiqu’il en soit, les autorités nationales entendent multiplier les efforts pour appuyer le secteur privé à faire face à cette nouvelle donne du marché américain. Le ministère de l’Industrialisation et du Commerce et le ministère de l’Economie et des Finances renforcent par exemple le dialogue public privé, pour permettre aux opérateurs économiques d’être plus compétitif. Des initiatives sont également entreprises pour diversifier les marchés et réduire ainsi la dépendance envers les Etats-Unis surtout pour le textile et la vanille et viser d’autres marchés comme l’Europe et la Chine. Concernant plus particulièrement la vanille, un projet de transformation locale du produit fait son chemin au niveau du MIC. Une idée qui pourrait permettre au pays de capter la valeur économique de la filière vanille et de défendre ses de défendre ses intérêts face aux acheteurs internationaux. Mais également et surtout de collecter encore plus de devises étrangères puisque les extraits, aromes et poudres de vanille valent largement plus chers que la gousse de vanille. Des efforts sont, par ailleurs entrepris pour orienter les entreprises vers le marché local, notamment à, travers le développement d’unités industrielles de taille moyenne comme celles du projet ODOF.
Le PGCA a demandé au ministère de l’Intérieur de prendre une IST contre l’ex-ministre
Le PGCA a demandé au ministère de l’Intérieur de prendre une IST contre l’ex-ministre
L’ex-ministre des Transports et de la Météorologie traverse une zone de turbulence.
PGCA
Le undi 28 juillet 2025, le ministre des Transports et de la Météorologie a tenu une conférence de presse sur l’affaire – au propre comme au figuré – des 5 Boeing 777 immatriculés en 5R. En présence entre autres, du Procureur Général près la Cour d’Appel d’Antananarivo, Didier Alban Razafindralambo. Ironie du sort, c’est ce même PGCA qui a demandé avant-hier au ministère de l’Intérieur de prendre une décision d’Interdiction de Sortie du Territoire (IST) à l’endroit de Valery Ramonjavelo redevenu simple citoyen après son limogeage le 29 juillet.
Avion privé
L’ex-ministre des Transports qui a donné des instructions à l’Aviation Civile de Madagascar (ACM) pour délivrer les certificats d’immatriculation provisoire et de navigabilité des 5 aéronefs, se trouve cloué au sol. Il n’a pu prendre l’avion privé à bord duquel il comptait rallier avant-hier l’Afrique du Sud pour prendre ensuite une autre destination. Autre sans doute que les Etats-Unis où le contournement de l’embargo américain sur l’Iran risque de plomber les ailes du transport aérien malgache. Pour l’instant, c’est Valery Ramonjavelo qui a vu ses ailes coupées avec cette Interdiction de Sortie du Territoire. « Et ce, jusqu’à nouvel ordre ». C’est-à-dire jusqu’à ce qu’elle soit levée par les autorités judiciaires.
HCJ
Est-ce à dire que l’affaire sera portée devant la Justice ? On est en droit de se poser des questionnements sur le plan juridique et judiciaire puisque « les membres du gouvernement sont pénalement responsables devant la Haute Cour de Justice, des actes accomplis dans l’exercice de leurs fonctions et qualifiés de crimes ou délits au moment où ils ont été commis ». Autrement dit, Valery Ramonjavelo n’est pas justiciable des juridictions de droit commun s’il venait à être traduit en justice. Il ne peut être mis en accusation devant la HCJ que par l’Assemblée nationale statuant au scrutin public, à la majorité absolue de ses membres. Ces dispositions constitutionnelles sont restées lettre morte jusqu’à présent en raison du blocage ou de la manœuvre dilatoire des députés face à la procédure déclenchée par le Procureur général de la Cour Suprême qui est aussi celui de la Haute Cour de Justice. Dans le cas d’espèce, il n’est pas exclu que la Justice américaine ait ses « maux » à dire car ils ont un « Trump » qui est capable de nous couper les …ailes. Ce qui serait une sorte d’IST collective.
« Rappel à l’ordre relatif à l’obligation de réserve des agents de l’Etat ». C’est l’objet de la circulaire du Ministère des Affaires Etrangères (MAE) signée par le Secrétaire général Eric Ratsimbazafy par délégation de la cheffe de la diplomatie. « Il est rappelé à tous les membres du personnel affecté au sein des Représentations extérieures de Madagascar qu’ils sont tenus au strict respect de l’obligation de réserve, principe fondamental de la déontologie de la fonction publique. L’obligation de réserve impose aux agents publics de faire preuve de retenue dans l’expression de leurs opinions personnelles, notamment en matière politique, religieuse ou idéologique, afin de préserver la neutralité et la crédibilité du service public ».
Code de déontologie
C’est en substance la teneur de la circulaire qui se veut être de portée générale tout en visant, sans la nommer Rinah Rakotomanga, en poste à l’Ambassade de Madagascar à Beijing, qui est très active sur les réseaux sociaux. Surtout ces derniers jours avec l’affaire des 5 Boeing 777 immatriculés en 5R. La circulaire du MAE de se référer au décret portant Code de déontologie de l’Administration et de bonne conduite des agents de l’Etat qui a été pris en 2003. Du temps où la toile n’était pas pleine de buzz et de …bizina.
Lors de la commémoration des 98 ans de l’APL et 80 ans de la victoire de la guerre de résistance contre l’agression japonaise qui s’est tenue hier à Nanisana.
Lors de la commémoration des 98 ans de l’APL et 80 ans de la victoire de la guerre de résistance contre l’agression japonaise qui s’est tenue hier à Nanisana.
L’Ambassade de Chine à Madagascar a organisé, hier à Nanisana, une réception officielle marquant les 98 ans de la création de l’Armée Populaire de Libération (APL) et les 80 ans de la victoire de la guerre de Résistance contre l’agression japonaise, ainsi que de la Seconde Guerre mondiale contre le fascisme. L’événement a réuni de nombreuses personnalités, dont l’ambassadeur Ji Ping, le Colonel Supérieur Zhong Qiliang, le président du Sénat Richard Ravalomanana, la ministre des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, le Général de division Jean-Hubert Rakotomalala, Commandant de la Gendarmerie Nationale, le Chef d’Etat-major des Armées, Deramasinjaka Manantsoa, le Général de corps d’armée Sahivelo Lala Monja Delphin, ministre des Forces armée, ainsi que plusieurs membres du gouvernement et des représentants du corps diplomatique.
Résolution pacifique
Dans son discours, l’ambassadeur Ji Ping a rappelé que « la fondation de l’APL et la victoire contre l’agression étrangère symbolisent la volonté du peuple chinois de défendre sa souveraineté, sa dignité et la paix dans le monde ». Il a salué la contribution de la Chine à la victoire antifasciste mondiale et réaffirmé l’engagement du pays pour un monde multipolaire, pacifique et stable, en insistant sur la coopération Sud-Sud et la résolution pacifique des conflits.
« Tandroka aron’ny vozona »
De son côté, le Colonel Supérieur Zhong Qiliang a mis en avant « les relations militaires sino-malagasy, marquées par la confiance mutuelle, la formation des soldats malgaches, et la fourniture de matériel ». La ministre des Affaires étrangères, au nom du président Andry Rajoelina, a souligné « l’importance historique de cette commémoration, en insistant sur la résilience des peuples dans la défense de leur souveraineté ». Elle a rappelé l’image traditionnelle de l’armée à Madagascar, « tandroka aron’ny vozona », et salué l’engagement constant de la Chine pour la paix.
Fenohasina a été transférée à la prison pour femmes à Manjakandriana
Fenohasina a été transférée à la prison pour femmes à Manjakandriana
Les personnes placées sous mandat de dépôt ne peuvent pas communiquer entre elles.
Information
Assurer la protection et la sûreté des personnes privées de liberté. C’est la raison principale de la séparation des détenus dans les prisons. Mais la mesure peut être également dictée par les nécessités de l’information afin d’éviter que les personnes en détention provisoire et impliquées dans un même dossier ne communiquent entre elles. C’est le cas des personnes incarcérées dans l’affaire Ambohimalaza qui font l’objet de mesure de séparation (nuance avec isolement) pour qu’ils ne puissent pas entrer en contact. Qui plus est, avec la surpopulation carcérale et les moyens limités de l’administration pénitentiaire qui ne permettent pas toujours la séparation des détenus dans différents quartiers. Avec les prévenus d’un côté et les condamnés de l’autre. Et si possible, les criminels par-ci et les « correctionnels » par-là. Sans oublier le cloisonnement entre mineurs et majeurs. Mais aussi et surtout la démarcation du quartier des femmes.
Etablissements
C’est pour toutes ces raisons que les 5 prévenus sont incarcérés dans différents établissements pénitentiaires, à raison de 3 à Antanimora, 1 à Ambohitrabiby et 1 à Manjakandriana. Les personnes détenues dans la première prison du pays sont réparties entre le quartier des femmes et l’ex-Centre de Traitement de Covid (CTC), un assemblage de containers qui a été transformé en quartier face à l’exiguïté de la maison centrale d’Antanimora. De son côté, Fenohasina a été transférée à la geôle réservée aux femmes à Manjakandriana.
Extraction
C’est à partir de ces différentes prisons que les personnes concernées vont faire l’objet d’extraction pour les enquêtes au fond après les interrogatoires de première comparution. Elles bénéficient de la présomption d’innocence en attendant le renvoi de l’affaire devant la Cour Criminelle Ordinaire d’Antananarivo (CCO) dont la présente session est en passe de prendre fin mais qui peut être convoquée à tout moment aux fins de juger cette affaire qui …empoisonne le climat socio-politique.
Pour Zaza Ramandiarison, la démission de Richard Ravalomanana est une nécessité nationale.
Pour Zaza Ramandiarison, la démission de Richard Ravalomanana est une nécessité nationale.
Le général Richard Ravalomanana, président du Sénat, se retrouve aujourd’hui au cœur d’une tourmente sans précédent. Ancien commandant de la gendarmerie nationale, spécialiste du renseignement et haut responsable censé garantir l’intégrité des institutions, il est accusé d’avoir laissé prospérer, à ses côtés, un individu aux pratiques plus que douteuses. Pour plusieurs observateurs, notamment Zaza Ramandimbiarison, ancien vice-premier ministre, le maintien de cet officier supérieur à la tête du Sénat est devenu intenable.
Conseiller bénévole
Un homme cristallise la controverse : Khushwinder Singh, ressortissant indien, longtemps vu dans l’entourage immédiat du président du Sénat. Bien que sans fonction officielle, il a été aperçu à plusieurs événements internationaux, accrédité comme « conseiller bénévole ». Une présence insolite qui s’explique aujourd’hui par la révélation de ses activités : impliqué dans l’affaire d’immatriculation temporaire de cinq Boeing 777, désormais intégrés à la flotte de la compagnie iranienne Mahan Air, sous sanctions internationales, après avoir été visé par un avis de recherche, il est arrêté mercredi dernier.
Compromission
Comment un tel personnage a-t-il pu agir aussi librement au sein de la haute sphère institutionnelle ? La question hante désormais l’opinion publique. Plus grave encore : comment un général de corps d’armée, ex-patron du renseignement, a-t-il pu ignorer, voire tolérer, les agissements d’un tel individu dans son entourage immédiat ? Pour Zaza Ramandimbiarison, ce n’est pas une simple erreur de jugement, mais un aveuglement coupable, voire une compromission. Limogé dans l’urgence, M. Singh n’a été écarté qu’après que le scandale a éclaté au grand jour. Trop tard, selon l’ancien vice-premier ministre, pour effacer la responsabilité du général Ravalomanana.
Nécessité nationale
Le scandale autour du président du Sénat dépasse sa seule personne et révèle une dérive des institutions, gangrenées par des intérêts privés. Le Sénat, censé incarner la stabilité démocratique, est devenu perméable aux infiltrations. Pour Zaza Ramandiarison, la démission de Richard Ravalomanana est une nécessité nationale, un geste de salubrité publique pour restaurer la confiance et l’éthique, et protéger la République d’une prise en otage par des affairistes.
Les nouveaux volontaires à leur arrivée à l’aéroport d’Ivato.
Les nouveaux volontaires à leur arrivée à l’aéroport d’Ivato.
Ils ont foulé le sol malgache le 29 juillet 2025 et resteront dans la Grande île pour une mission de deux ans. « Ils », ce sont les sept volontaires japonais nouvellement arrivés pour soutenir des activités de développement à Madagascar à travers l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA). Ces sept nouveaux volontaires rejoindront leurs postes respectifs dans des domaines comme l’agriculture, la santé, ou encore le sport et interviendront dans les régions Analamanga, Boeny et Vakinankaratra, en mettant à contribution leur savoir-faire et leurs expériences pour soutenir les activités de développement local et pour renforcer les échanges culturels entre Madagascar et le Japon.