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lundi, août 18, 2025
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Ressource en eau : Baisse inquiétante des réserves, au fil des ans

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Tanà : Roalahy manao fanamiana polisy manery mandoa vola

La baisse continue du niveau des eaux devient un casse-tête pour la Jirama. À Andekaleka, le débit d’eau passe en dessous des 20 m³/s pendant plusieurs mois dans l’année, loin des 48,8 m³/s nécessaires au fonctionnement optimal des quatre générateurs de la centrale hydroélectrique. Malgré une capacité renforcée, la centrale hydroélectrique d’Andekaleka ne tourne pas toujours à plein régime. En période d’étiage, il arrive qu’un ou deux générateurs seulement sont utilisés, entraînant des coupures d’électricité fréquentes et prolongées dans la capitale et les zones connectées.

Situation critique

Les réserves d’eau à Tsiazompaniry, indispensables à la fois pour la production d’eau potable et l’alimentation des centrales hydroélectriques, s’amenuisent à vue d’œil. Les techniciens peinent à gérer le stock, craignant qu’il ne tienne pas jusqu’aux prochaines pluies. Si les réserves venaient à s’épuiser, Madagascar ferait face à une double crise : une chute brutale de la production d’électricité et, surtout, une grave crise d’eau à Antananarivo. Les conséquences seraient dramatiques pour les habitants, déjà éprouvés par les coupures répétées. Bref, cette crise silencieuse souligne l’urgence de solutions durables pour sécuriser l’eau et l’énergie du pays.

Antsa R.

Banque mondiale : 211,5 millions USD supplémentaires pour renforcer les ponts et les routes

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Tanà : Roalahy manao fanamiana polisy manery mandoa vola

Les routes coupées et les communautés isolées après le passage des cyclones sont devenues une image récurrente à Madagascar. Avec l’appui de la Banque mondiale, le pays veut désormais miser sur des infrastructures résilientes.

Maintenir l’accès aux services essentiels et protéger les populations vulnérables contre les catastrophes naturelles. Tel est l’objectif du projet « Connecter Madagascar pour une Croissance Inclusive », qui bénéficie d’un financement additionnel de 211,5 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA). Ce financement permettra de renforcer et d’étendre ses actions dans un contexte de risques climatiques croissants. Pour l’IDA, ce soutien devrait directement ou indirectement toucher plus de deux millions de personnes à travers le pays. « La Banque mondiale a toujours été présente à nos côtés pour rétablir la circulation après chaque catastrophe, mais ce financement va plus loin en nous permettant d’investir dans des solutions durables comme les ponts modulaires », a indiqué Richard Rafidison, ministre des Travaux publics. « Nous sommes déterminés à bâtir des infrastructures solides et durables pour aujourd’hui et demain. »

Réhabilitation

Cette enveloppe permettra de réhabiliter des infrastructures stratégiques endommagées par les cyclones récents, notamment les ponts Mahavavy et Ifasy sur la RN6 et le pont Manambery sur la RN5a. Le projet comprend également l’acquisition de ponts modulaires qui seront prépositionnés dans des zones vulnérables pour assurer une intervention rapide en cas de catastrophe et éviter l’isolement prolongé des populations. « Les cyclones et inondations isolent souvent des régions entières, paralysent les échanges et font grimper les prix des produits essentiels », a noté Atou Seck, représentant de la Banque mondiale à Madagascar. « Grâce à ces ponts modulaires et au renforcement des ouvrages stratégiques, le pays pourra réagir plus vite et maintenir les connexions vitales entre les communautés. » A noter qu’en avril 2024, une partie des fonds du projet avait déjà été mobilisée pour réparer en urgence les infrastructures endommagées sur les routes nationales RN4, RN6 et au port de Mahajanga après le passage d’un cyclone. Le nouveau financement vient reconstituer ces ressources et prévoit également une assistance technique pour soutenir le gouvernement dans la planification et la construction de ponts adaptés aux conditions climatiques de plus en plus extrêmes. Bref, face à la multiplication des catastrophes naturelles, Madagascar fait ainsi le choix d’anticiper pour protéger ses routes, ses ponts et surtout ses communautés, tout en préservant les circuits économiques essentiels du pays.

Antsa R.

Cinéma : Canal+ et Netflix s’associent pour une offre inédite à Madagascar

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Lors du lancement officiel, à Tana Water Front, hier.
Lors du lancement officiel, à Tana Water Front, hier.

En juin dernier, le groupe Canal+ a conclu un partenariat stratégique avec Netflix, devenant ainsi le premier opérateur à distribuer la plateforme de streaming en Afrique sub-saharienne. Cette collaboration se concrétise à Madagascar, où les abonnés peuvent désormais accéder au catalogue de Netflix directement via leur abonnement, offrant une expérience utilisateur fluide et simplifiée. Le lancement officiel de cette collaboration a eu lieu, hier, au Presto Garden, à Tana Water Front, dans une ambiance festive. Pour marquer cette avancée, Canal+ lance une nouvelle version de sa formule tout canal+, une offre « tout en un » qui regroupe plus de 160 chaînes, radios et services, incluant les contenus phares de canal+ (sport, cinéma, séries, programmes familiaux), l’intégralité du catalogue Netflix avec des séries emblématiques comme Squid Game (saison 3), Emily in Paris ou Stranger Things, ainsi que les chaînes de l’option Dstv English Plus, dont quatre chaînes Supersport. Cette formule permet également un accès à plus de 25 000 contenus à la demande via l’application canal+ ou le Décodeur Connecté. Proposée au tarif de 130 000 Ar ttc, cette offre enrichie vise à répondre aux attentes des abonnés en quête de diversité et d’innovation. « Nos abonnés recherchent une expérience complète avec le meilleur des contenus africains et internationaux. Cette nouvelle formule tout canal+ répond à ce besoin tout en proposant une accessibilité tarifaire et une innovation technologique pour une expérience connectée optimale » souligne Aziz Diallo, directeur général Pay TV Afrique francophone. De son côté, Mohammed Al Kuraishi, responsable du développement commercial et des partenariats pour le Moyen-Orient et l’Afrique chez Netflix, se réjouit de cette collaboration : « Ce partenariat avec CANAL+ permet d’élargir l’accès à notre catalogue varié, incluant des programmes africains et internationaux, à un public plus large en Afrique francophone ».

Heriniaina Samson

Manjakandriana : Collecte de 800 litres de lait par jour

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Tanà : Roalahy manao fanamiana polisy manery mandoa vola

Le district de Manjakandriana fait partie des zones composant le triangle laitier. « Dans ce bassin laitier, on collecte en moyenne 800 litres de lait par jour, dans le cadre de la mise en œuvre du projet PROFI-Lait Plus, mis en œuvre par le Malagasy Dairy Board (MDB) et financé par l’Union européenne. En revanche, six transformateurs produisant du fromage et du yaourt, y sont recensés », a déclaré Ravo, le coordonnateur du bassin laitier de Manjakandriana.

Tests et analyses

Et lui de préciser que cette production laitière doit être soumise à différents tests et analyses avant sa mise en vente auprès des transformateurs et des consommateurs. Il s’agit entre autres, de l’analyse du taux d’acidité du lait et de sa densité via un lactodensimètre ainsi que de test de caillage à l’ébullition. En outre, « le test PCR s’avère également important pour détecter si les vaches laitières sont affectées par une maladie pathogène appelée mammite. Cela survient notamment pendant la période de pluie. En moyenne, environ 10% de la production de lait collectée journalièrement sont contaminés et seront retournés auprès des éleveurs », d’après ses explications.

Il faut savoir que les éleveurs de vaches laitières soutenues par le MDB dans le cadre de ce projet PROFI-Lait Plus, sont principalement formés en matière de bonne conduite d’élevage, de respect des normes et d’hygiène. « L’objectif vise à fournir du lait de qualité au profit des transformateurs et des consommateurs finaux tout en améliorant les revenus des ménages ruraux et en contribuant à la sécurité alimentaire », a-t-il conclu.

Navalona R.

TVA sur les intérêts des crédits bancaires : Les modalités d’application enfin connues

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Les clients particuliers des banques ne sont pas concernés par cette TVA de 20%.
Les clients particuliers des banques ne sont pas concernés par cette TVA de 20%.

La TVA sur les intérêts des crédits bancaires prendra effet dès la publication de la circulaire budgétaire qui la concerne.

Une circulaire adoptée, rappelons-le, lors du Conseil des ministres d’avant-hier, et définissant les modalités d’application de cette disposition et qui aura le mérite de dissiper les doutes et les incompréhensions sur ce dossier.

Suppression

Le compte-rendu du Conseil des ministres précise d’emblée que conformément aux instructions présidentielles, les crédits à la consommation contractés par les particuliers, ainsi que les microfinances ne sont pas concernés par cette TVA de 20% qui, en fait, n’est pas une nouvelle imposition puisqu’elle était déjà appliquée auparavant, avant d’être retirée pour cause de politique d’incitation fiscale et de soutien au secteur bancaire. Son retour décidé par les autorités s’explique par le fait qu’actuellement, dans le cadre du programme au titre de la Facilité Elargie de Crédit avec le FMI, l’objectif est d’améliorer les performances en matière de recettes fiscales, notamment à travers la suppression d’un certain nombre d’incitations fiscales, dont celle, sur les intérêts des crédits bancaires.

Pas de rétroactivité

Sur ce point, justement, la ministre de l’Economie et des Finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison a apporté, hier des précisions supplémentaires, dans une interview accordée à notre confrère l’Express de Madagascar. Selon ses explications, « seuls les établissements bancaires classiques, les banques de développement, les établissements financiers tels que les institutions d’épargne, les établissements de crédits spécialisés et les établissements d’affaires sont concernés par cette taxe qui s’applique aux crédits de trésorerie, aux crédits commerciaux, aux crédits d’équipement, aux crédits à l’habitat et aux crédits-bails ». Par ailleurs, et dans un souci de protéger la majorité de la population dans leurs besoins de financement, « les crédits à consommation, les intérêts des créances et les intérêts sur dépôts sont exonérés de cette TVA de 20% ». A noter qu’après cette adoption de la circulaire, en Conseil des ministres, cette taxe s’applique immédiatement après sa publication. Ce qui veut dire que contrairement à ce qui a été avancé par des acteurs bancaires, il n’y aura pas de rétroactivité. Autrement dit, les crédits contractés avant la publication de cette circulaire ne sont pas concernés par ce retour de la TVA de 20%. Une nouvelle rassurante pour les concernés.

R.Edmond.

Guide du week-end

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(crédit photo : Nanie Razafimbelo)
(crédit photo : Nanie Razafimbelo)

Nanie et Rija Ramanantoanina sur la même scène

Quoi de mieux qu’un samedi avec Nanie et Rija Ramanantoanina ? Ils ne sont plus à présenter, la soirée aura lieu aujourd’hui au Makay Lounge Analamahitsy à partir de 20 h 30. Ces deux artistes ont traversé les générations, depuis les années 80 jusqu’à aujourd’hui. Nanie a été considérée comme une des meilleures voix de sa génération, du temps où tout se faisait au naturel, tandis que Rija Ramanantoanina est réputé aujourd’hui comme une figure incontournable de la musique malgache.

(crédit photo : Arotia Christelle)

A la découverte d’Arotia Christelle

Le 21e dimanche classique de Mozarteum Madagascar se tiendra demain à l’Alliance française de Tananarive à Andavamamba à partir de 16h avec Arotia Christelle au violon accompagné par Herimanitra Ranaivo au piano. Il y aura des interprétations de grands compositeurs comme Jean Sébastien Bach, Franz Schubert, Edward Elgar et d’autres encore. Ce sera un moment de détente en musique classique. Arotia Christelle a remporté le concours de violon violoncelle organisé par Mozarteum Madagascar dans la catégorie des plus de 16 ans.

(crédit photo : Tarika Dk – pejy ofisialy)

Dk ou le pop rock engagé

Le groupe Dk ouvre sa tournée par un concert au Madagascar Underground Antsahavola ce jour à partir de 16h. Une bonne heure pour découvrir une formation de pop rock, ni trop tôt ni trop tard. Fondé récemment, c’est en 2022 que le groupe se forme à Tananarive. La formation évolue au fil du temps et rassemble six membres. Elle possède aujourd’hui plus d’une dizaine de compositions comme « Fanamby » et « Hafatra kely ». Dans les textes, Dk chante avec une certaine maturité préférant les textes conscients.

(crédit photo : Rovan’dihy)

 « La princesse et la lune » interprétée par Rovan’dihy

L’école de danse Rovan’dihy présente en début d’après-midi ce samedi la pièce « La princesse et la lune » au Cc Esca Antanimena à 14h30. Sur les planches, l’auditoire va retrouver les ballerines dans une interprétation classique. Elles combineront du twirling bâton – mélange de danse et de gymnastique – et de l’afro danse, rassemblant tous les types de danse trouvés en Afrique. Une danse à la mode chez les jeunes avec l’afrobeat. C’est également l’occasion pour les apprentis d’affronter un vrai public. 

Maminirina Rado

Festival : Sômarôho accueillera Ruger

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La 31e édition du festival Donia s’annonce flamboyante ! Du 6 au 10 août 2025, l’île aux Parfums de Nosy Be accueillera de nouveau cet événement emblématique, véritable carrefour culturel de la région. Le festival, placé sous le signe du partage et de la fête, réunira des artistes malgaches et des invités internationaux pour cinq jours de concerts, de danses, de débats et de célébrations populaires. Parmi les têtes d’affiche malgaches, le public retrouvera avec enthousiasme Maman’i Tsôlôlô, Anatal, Lejo Katrananga, Ruger comme artiste international, Ceasar, Dadi Love, Wawa, Basta Lion, Le Toov et d’autres encore. Le festival Sômarôho, créé en 2014 par Wawa à Nosy Be, célèbre chaque début août l’anniversaire de son groupe et défend le salegy et la culture malgache. L’événement, partant d’un simple concert, s’est transformé en un carnaval festif de cinq jours avec défilés, musique et sports. Artistes locaux et internationaux se côtoient, contribuant à faire de Sômarôho un rendez-vous emblématique, riche en couleurs, musique et partage.

Maminirina Rado

Tradition : Clôture de la semaine du Fanompoambe à Majunga 

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Effervescence à Tsararano Ambony à Majunga durant cette semaine lors du Fanompoambe 2025. (crédit photo : Moujanjaya prod)
Effervescence à Tsararano Ambony à Majunga durant cette semaine lors du Fanompoambe 2025. (crédit photo : Moujanjaya prod)

Clôturé dans une ferveur vibrante, le « Fanompoambe 2025 » à Majunga a une fois de plus réuni foules et dignitaires autour des reliques royales, réaffirmant la puissance vivante des traditions du groupe humain sakalava. Entre rituels ancestraux et communion populaire.

Tsararano Ambony, zone rouge et quartier pauvre de Majunga, a abrité du 7 au 11 juillet l’une des traditions majeures malgaches, notamment du groupe humain Sakalava dont le roi est Dina Guy Herimisy. Le « Fanompoambe » s’y est tenu comme à chaque année où le décor central a été le sanctuaire royal de Miarinarivo. Ce rituel ultime, baignade de reliques sacrées des quatre Andriamisara, a déjà été devancé par des genres de rituels d’introduction. Au mois de mai, le « fanompoan–fandrama », le miel sacré pris dans les forêts d’Ambalakida et Ambatolampy y tient une place très importante. Il doit être transporté uniquement à pied. Tout comme les « vinda », sorte de nattes sur lesquelles les reliques seront déposées pour le rituel proprement dit. Ces « nattes » sont arrivées le 2 juillet au sanctuaire royal de Miarinarivo. Des personnes triées ont marché des jours voire des semaines pour les ramener au sanctuaire royal de Miarinarivo. Mais avant cela, au mois de juin s’est tenu le « Fanompoa taomaty ». Selon les témoignages sur place, depuis la fin du mois de juin jusqu’au début du mois de juillet, des centaines de groupes originaires des villages comme Andranoboka, Ambalabe Befanjava, Bekobay et d’autres encore sont venus. Plusieurs dignitaires royaux des autres groupes humains ont aussi été présents sur place. Le cœur de la cérémonie résidait dans la baignade des reliques sacrées des quatre Andriamisara qui s’est déroulée le 7 juillet. Le « rebika » a mis fin à ce week-end de tradition. La fermeture des portails a clôturé le rituel.

Maminirina Rado

WELL International Madagascar : Don de 52 216 uniformes médicaux pour le personnel de santé

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Les responsables de WELL International ont exprimé leur profonde gratitude envers ces partenaires pour leur appui constant.
Les responsables de WELL International ont exprimé leur profonde gratitude envers ces partenaires pour leur appui constant.

Une action de solidarité marquée par la remise officielle de 52 216 pièces d’uniformes médicaux a eu lieu hier, 10 juillet 2025, au Centre Hospitalier Universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHUJRA). Cette initiative est portée par l’ONG WELL International Madagascar, en partenariat avec plusieurs entités internationales et nationales. Dans son allocution, Judicaël Mamisoa Rakotonaivo, directeur technique adjoint au niveau du CHU JRA, a souligné que ce don s’inscrit dans le cadre d’un partenariat avec le ministère de la Santé publique, et vise à améliorer les conditions de travail des agents de santé à travers tout le pays. « Ce geste est bien plus qu’une donation matérielle. Il est un symbole de reconnaissance envers les médecins et infirmiers qui se battent quotidiennement pour assurer des soins de qualité à la population malgache », a-t-il déclaré.

Le lot de dons comprend des pantalons et des tuniques médicales, qui seront répartis comme suit : chaque Centre Hospitalier Universitaire (CHU) bénéficiera de 23 cartons, chaque Centre Hospitalier de Référence Régionale (CHRR) recevra 22 cartons, tandis que chaque Centre Hospitalier de Référence de District (CHRD) se verra attribuer 10 cartons. Ce soutien logistique a été rendu possible grâce à la collaboration avec la compagnie CID Resources Inc., la société Salt International Co. Ltd, ainsi qu’en partenariat avec SH Global Mada. Les responsables de WELL International ont exprimé leur profonde gratitude envers ces partenaires pour leur appui constant.

Julien R.

Université d’Antananarivo : Un laboratoire de riz hybride en gestation

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Présentation du projet sur le laboratoire de riz hybride, hier à Ankatso.
Présentation du projet sur le laboratoire de riz hybride, hier à Ankatso.

L’Université d’Antananarivo s’apprête à franchir une étape majeure dans la recherche agricole avec la mise en place imminente d’un laboratoire de riz hybride.

Ce projet ambitieux, soutenu par la Chine, un pays doté d’une expertise reconnue en la matière, vise à révolutionner la production rizicole malgache. Aujourd’hui, des chercheurs de l’Université d’Antananarivo s’envoleront pour la Chine afin d’y suivre une formation intensive de trois mois. Ces experts seront les piliers du futur laboratoire, chargés non seulement de son fonctionnement mais également du transfert de connaissances acquises. Le laboratoire fonctionnera en étroite collaboration avec l’ESSA (École Supérieure des Sciences Agronomiques) pour la recherche sur la production, et la Faculté des Sciences pour les études génétiques et l’écologie végétale. L’objectif ultime de cette initiative est d’accroître significativement le rendement du riz à Madagascar. « Nos recherches se concentreront sur l’adaptation aux conditions locales et l’amélioration des semences existantes, » a expliqué Nantenaina Rabetokotany, vice-présidente en charge de la Recherche et de l’Innovation. « Nous utiliserons des semences malgaches que nous améliorerons grâce à ce laboratoire, en combinant différentes variétés pour obtenir des semences optimisées. », a-t-elle expliqué. Cette collaboration est le fruit d’une volonté commune de faire de l’université un pôle de recherche d’excellence, et fait suite à un voyage du Président de l’université en Chine, renforçant ainsi les liens entre les deux institutions. Le financement intégral de ce projet sera assuré par la Chine, comme l’a confirmé Andriambinintsoa Ranaivoson Tojonirina, Coordonnateur Général de l’Université d’Antananarivo. Deux doctorants de l’École Doctorale Sciences de la Terre et de l’Évolution se rendront également en Chine dans le cadre de cette coopération.

Narindra Rakotobe