Certaines personnes qui ont le bras long essaieraient de dévaloriser les agents municipaux en plein exercice de leur fonction.
«Les agents de police municipale ont pour principaux rôles de conscientiser tous ceux qui vivent dans la capitale quant à l’existence des différents arrêtés municipaux, et ainsi de les faire appliquer. De ce fait, cela fait pleinement partie de leur mission de sanctionner en cas de besoin, étant donné que ce sont des agents de verbalisation sous serment. Cependant, au cours de leur mission, ils subissent souvent des interventions venant de certaines hautes personnalités, des haut-gradés, dans l’unique but de les rendre incapables», se plaint le Chef de Corps de la police municipale, l’Officier Harivelo Andrianavalona, lors d’une rencontre avec les journalistes hier, à l’hôtel de ville Analakely. Et selon toujours les explications, il y aurait même eu des agents de ce même corps qui auraient fait l’objet d’une plainte après avoir verbalisé un individu pris en flagrant délit au volant de sa voiture. En fait, d’une certaine manière, certains des tananariviens ont encore du mal à les accepter en tant qu’agents de la police administrative, qui peuvent de ce fait sanctionner, par rapport aux agents de la police nationale. Et même s’ils sont là pour promouvoir l’ordre public dans la capitale, leurs responsabilités semblent encore se limiter à la circulation et aux marchés. «Pour le moment, nous ne sommes pas encore en mesure de sanctionner les fautes dans les cas sociaux ni de faire des arrestations», rajoute d’ailleurs le numéro un de ce corps. A en croire l’Officier Harivelo Andrianavalona, il appartient encore à la police nationale de s’occuper de l’ordre public en procédant aux arrestations s’il le faut.
En tout cas, il faut également souligner que ce n’est pas seulement au sein de ce Corps que les interventions existent, pour ne pas dire partout. Cependant, même si ces agents de la police communale sont chargés de veiller à l’ordre public et ont pleinement le droit de verbaliser en se basant sur les arrêtés municipaux, ils sont encore vus comme de simples agents de police de la route, voire des cadenceurs pour certains, donc ne peuvent pas passer aux sanctions. Pourtant, faut-il rappeler que ces agents sont également là sous serment, pour s’assurer que les lois sont respectées ?
Le temps des sanctions. A titre d’information, l’on sait que du 5 au 20 mai, 253 papiers ont été retirés, dont 131 appartiennent aux taxis-be, et 39 aux taxis-ville. Par ailleurs, 8 véhicules ont été mis à la fourrière. D’après les explications, parmi les motifs de retrait de papiers figurent le non respect des stationnements interdits, le non respect des arrêts intermédiaires et l’ouverture des portières en cours de route pour les taxis-be, l’inexistence d’une contre-visite pour les transporteurs en commun. Brefs, le Chef de corps de la police communale de lancer un appel à tous tananariviens de bien vouloir se plier aux règlements régissant la ville, ainsi d’annoncer que les sensibilisations sont maintenant terminées. « Il est temps de passer aux sanctions », a-t-on indiqué.
Arnaud R.