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jeudi, août 14, 2025
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Youth connekt Africa : Une aubaine pour Madagascar

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Du 28 au 30 novembre prochain, Madagascar abritera la 8e édition de Youth connekt Africa, « le programme Panafricain » visant à réunir les jeunes de plus d’une trentaine de pays du continent. Renforcement de capacité, formations, initiation au leadership, développer un réseau sont les principaux objectifs de cette grande rencontre.

Ce sera un moment opportun pour les jeunes professionnels de la Grande-Île. L’événement débouchera sur des interactions constructives. Comme leurs voisins de l’autre côté du canal de Mozambique, les Malgaches ont pour ambition d’améliorer le marché du travail. « L’emploi est la pierre angulaire du développement », d’après le communiqué de presse sur le site Banquemondiale.org paru en 2013. De manière effective, la plupart des nations du continent noir connaissent malheureusement une longue période de stagnation pour diverses raisons, la crise sociopolitique et un appauvrissement excessif. Par conséquent, le sous-emploi est à son niveau maximal. « Ici le chômage nous donne beaucoup de work, quand tu finis l’école tellement tu cherches le work que la recherche de work devient ton nouveau work », comme disait le rappeur camerounais Xzafrane.

Cette initiative méritoire offrira à la jeunesse la possibilité d’être créative et autonome. Il est temps qu’elle prenne son envol au lieu de se lamenter sur son sort sous le toît de ses parents. Du reste, à Madagascar, les postes sont rares, si ce n’est que pour les neveux ou la petite-fille d’un tel. Ainsi, le découragement collectif s’installe, la désillusion est à son comble. Tant de talents sont sous-estimés ! Ensuite, cela pourrait s’expliquer par le fait qu’il est « difficile d’ouvrir sa propre affaire quand on est pauvre ». En revanche, les brise-cous ne manquent pas. Qui ne tente rien n’a rien. Il est impérieux de proposer une nouvelle version de l’histoire. Bien que la mentalité insulaire favorise l’isolement intellectuel, la Grande-Ile est intimement liée à l’Afrique. La terre-mère est plus proche que l’Europe, c’est une vérité universelle prouvée par la cartographie. Par dessus tout, Madagascar sera la première île de la zone du sud-ouest de l’Océan Indien à parvenir à une étape clé.

Présentant de nombreux points de convergence, les pays impliqués consolideront certainement leurs liens afin de mettre en évidence le panafricanisme économique. Ainsi, une Afrique redressée, consciente de ses idéaux, loyale à ses principes, dégagée de ses chaînes, accomplira un exploit.

Iss Heridiny

Concours de Cuisine Coréenne : Lucile Andriambololona, sacrée meilleure cheffe

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Les lauréats de la première édition aux côtés de l’ambassadrice.
Les lauréats de la première édition aux côtés de l’ambassadrice.

L’Ambassade de la République de Corée à Madagascar a organisé la première édition du Concours de cuisine coréenne, un événement inédit visant à promouvoir la richesse de la culture culinaire coréenne auprès du public malgache, ce samedi. Huit finalistes, sélectionnées parmi 26 candidats lors des épreuves préliminaires, se sont affrontées lors de la grande finale qui s’est tenue au sein de l’Ambassade.

C’est Lucile Andriambololona qui a remporté la première place grâce à son plat innovant : un Doenjang jjigae aux raviolis de feuille de riz au kimchi, une création qui a séduit le jury par son audace et sa maîtrise des saveurs coréennes. La deuxième place est revenue à Mendrika Tefiniaina Andriantsimbanimosa pour son savoureux Porc bulgogi au gochujang, tandis que Yvanah Luciana Mahandimby a décroché la troisième position avec son Gochujang jjigae au porc, un plat épicé et réconfortant.

Dans un discours vibrant, l’ambassadrice de Corée, Park Ji-Hyun, a expliqué que l’objectif de ce concours était de faire découvrir la diversité et la richesse de la cuisine coréenne, tout en encourageant son adoption à travers des plats préparés avec des ingrédients locaux. « La fermentation, au cœur de ces sauces comme les sauces traditionnelles ganjang (sauce soja), gochujang (pâte de piment) et doenjang (pâte de soja fermentée), est un processus qui demande patience, mais qui enrichit les saveurs et offre des bienfaits pour la santé. C’est une métaphore de la vie et de l’échange culturel », a ajouté l’ambassadrice, soulignant les similitudes entre les cultures malgache et coréenne, notamment leur amour commun pour le riz, aliment de base des deux peuples.

L’événement ne s’est pas limité à la compétition. Une seconde phase, sous forme d’atelier culinaire, a permis aux participants et au public de s’initier à la préparation de plats coréens. L’ambassadrice a exprimé son souhait de voir les sauces coréennes devenir plus accessibles dans les supermarchés malgaches et a annoncé que l’Ambassade envisage d’organiser ce concours annuellement. « Nous voulons renforcer les échanges culturels et culinaires entre nos deux pays. Ce concours est une opportunité unique de rapprocher nos peuples à travers la nourriture, qui est au cœur de l’identité coréenne. En Corée, on se salue en disant : As-tu mangé ? Cela montre à quel point la cuisine est essentielle à notre culture », a-t-elle souligné.

Heriniaina Samson

Grève de la Jirama, un prévisible trou noir

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Tanà : Roalahy manao fanamiana polisy manery mandoa vola

Le personnel de la Jirama menace une grève générale qui paralyserait toute l’activité économique du pays. Les employés contestent le changement envisagé de statut de la société d’État en société anonyme. Ce qui démonterait, selon les employés, la nature et les objectifs de la Jirama. Une société anonyme, selon eux, ne viserait que le profit, au détriment de la notion de service public (vs zones enclavées et consommateurs) et par ricochet ne manquerait pas de toucher à l’effectif du personnel (compression ou diminution).

Justement, là où cette grève pêche par la faiblesse de son argument est le constat du contexte actuel, les délestages continuels ne plaident pas en leur faveur, la contestation permanente ne semble pas perturber le moins du monde le personnel.

 Quant à son statut, jusqu’ici aucune déclaration de retard de paiement de salaires n’a été mise au-devant de la scène, au contraire les avantages sociaux du personnel font l’envie des autres « masses laborieuses » des autres entreprises (les Centres Médicaux Sociaux de la Jirama abondent en personnel de soins, de médicaments et d’équipements modernes) et ceci malgré le gouffre financier de dettes de la Jirama. Déficits structurels et d’exploitation comblés par l’unique actionnaire qu’est l’Etat ou les partenaires techniques et financiers ou encore les consommateurs qui ont fait des avances de raccordement sans effet pendant des années. Les audits multiples effectués et financés par la Banque Mondiale (au moins une dizaine depuis vingt ans) ont montré du doigt la pléthore de l’effectif du personnel mais il n’empêche pas que les bailleurs de fonds n’ont de cesse de subventionner l’entreprise à travers des projets sujets à caution (voir PEGOSE, ADER et autres).

En fait, le personnel de la Jirama a toujours bénéficié d’une situation privilégiée héritée depuis sa création et son érection en Entreprise Socialiste devenue anachronique qui se caractérise par la non correspondance entre le volume d’activités et le nombre d’effectifs employés.

Maintenant, l’existence d’un lobby d’entrepreneurs privés n’est pas exclue avec son lot de restructuration (charrette de licenciés et recentrage sur le cœur du métier, révision de la grille d’exploitation) mais c’est peut-être le prix à payer d’une rente dont ont bénéficié le personnel et peut-être le consommateur mais surtout l’Etat en voyant l’ardoise laissée par les administrations publiques. Quoi qu’il en soit, un trou noir est toujours envisageable.

M.Ranarivao

Intoxication alimentaire à Ambohimalaza : Des ministres en mauvaise posture

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Un article publié samedi par nos confrères de la RFI remet en cause la thèse d’un empoisonnement délibéré évoquée par les autorités malgaches.

L’affaire d’intoxication alimentaire survenue lors d’une fête d’anniversaire organisée à Ambohimalaza le 14 juin dernier continue de provoquer des polémiques. Un mois jour pour jour après les faits, il reste encore de nombreuses zones d’ombre dans cette affaire, alors que le nombre des victimes ne cesse d’augmenter. En effet, d’après les informations, l’on compte désormais 29 morts parmi les invités tandis qu’une douzaine de personnes sont encore en soins intensifs à l’hôpital HJRA. Ayant promis de présenter un point de situation journalier, l’on constate malheureusement que les responsables de l’hôpital HJRA ont choisi depuis quelque temps, de jouer la carte de la discrétion. Leur dernière communication remonte au 6 juillet dernier, c’est-à-dire il y a une semaine. Depuis, il n’y a plus aucune communication officielle. Et ce, bien malgré les accusations et polémiques qui fusent, laissant les observateurs dans une situation de cacophonie et d’incompréhension totale. Nul n’ignore pourtant que ce manque, voire cette inexistence de communication officielle, ne fait qu’alimenter les polémiques et attiser les soupçons autour de cette affaire. Pour l’heure, les analyses réalisées en France, annoncées par le Président Andry Rajoelina lors de son intervention sur le journal de la télévision nationale le 19 juin dernier, n’a rien donné en termes de résultat, et n’a pas permis d’éteindre les débats et suspicions sur la vraie nature de cette affaire d’intoxication alimentaire. Botulisme. Si les autorités judiciaires ont confirmé la thèse d’un empoisonnement délibéré, certains observateurs persistent et signent sur la possibilité de cas de botulisme. D’ailleurs, les informations publiées samedi par nos confrères de RFI ont encore aggravé la situation car l’article en question contredit la version des autorités malgaches. L’article affirme que le laboratoire auquel les prélèvements d’un patient décédé a été envoyé, n’a pas la capacité de détecter la toxine botulique, responsable du botulisme. Une manière de remettre en cause les propos des autorités judiciaires. Tout de suite après ces infos publiées par RFI, la toile s’est de nouveau enflammée. Ces informations contradictoires surviennent pile au moment où les proches des victimes commencent à hausser le ton pour réclamer la vérité sur les causes exactes du décès de leurs familles. Quoiqu’il en soit, à cause du manque de transparence autour de cette affaire, des membres du gouvernement se trouvent en mauvaise posture. Le ministre de la Santé publique, le ministre de la Justice, mais aussi le ministre de la Jeunesse et des Sports sont particulièrement pointés du doigt. Pour l’heure, ces trois ministres veulent rester au-dessus de la mêlée et préfèrent ne pas réagir aux accusations portées à leur encontre. Reste à savoir si en optant pour la politique du silence, ils ont choisi la bonne stratégie. D’autant plus que de leur côté, des grandes figures de l’opposition ainsi que leurs partisans en profitent pour faire de la récupération politique. A l’allure où vont les choses, cette affaire est encore loin de son dénouement.

Davis R

Filatex Energies : Incident maitrisé à Antsirabe

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Le feu a atteint des transformateurs de la Jirama à Antsirabe.
Le feu a atteint des transformateurs de la Jirama à Antsirabe.

Un départ de feu s’est déclaré hier matin dans les locaux techniques de la centrale thermique d’Antsirabe, provoquant un début d’incendie au niveau des transformateurs. Une situation qui a provoqué un black-out dans cette 2e grande ville du pays. Filatex Énergies, exploitant de l’installation, a annoncé, hier, que l’incident a été entièrement maîtrisé, sans faire de blessé. « L’incendie a été rapidement maîtrisé », précise la société dans un communiqué qui a été publié hier dans la journée, en saluant « l’intervention rapide et coordonnée » des sapeurs-pompiers, des équipes techniques de la Jirama ainsi que du personnel de cette entreprise, dont « le sang-froid et la solidarité ont permis d’éviter toute aggravation de la situation ».

Modèle robuste

Filatex Énergies se veut rassurant quant à l’approvisionnement énergétique de la région. « Nos équipes sont pleinement mobilisées aux côtés des autorités pour identifier et mettre en œuvre une solution technique intermédiaire permettant de garantir la continuité du service », indique l’entreprise, ajoutant qu’un envoi de 1MW mobile est prévu dès ce jour. Au-delà de cet incident, l’entreprise y voit un signal d’alerte sur la nécessité d’une transition énergétique plus résiliente. « Cet incident, bien que maîtrisé, nous rappelle l’urgence de bâtir un modèle énergétique plus robuste et durable. C’est dans cet esprit que nous renforçons notre engagement dans les énergies renouvelables, avec des projets structurants pour la sécurité énergétique du pays », déclare Tahina Ramaromandray, head of public relation du Groupe Filatex. L’entreprise confirme qu’elle poursuit ses investissements dans des infrastructures durables, dans un contexte où les enjeux de sécurité énergétique restent cruciaux pour Madagascar.

Rija R. 

Base Toliara : La tension sociale refait surface

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Le projet d’extraction minière à Toliara promet des retombées économiques considérables pour la région.
Le projet d’extraction minière à Toliara promet des retombées économiques considérables pour la région.

Le projet d’extraction de l’ilménite à Toliara fait face à une résurgence de tensions sociales marquées par des échauffourées. Des événements qui mettent en question la stratégie de communication des équipes de Base Toliara et de leur cabinet Africa Practice. 

Le climat social autour du projet d’ilménite à Toliara se tend à nouveau. Des manifs ont éclaté dans les quartiers de Benetsy et de Tsiafanoka en fin de semaine dernière, relançant les inquiétudes sur la capacité des opérateurs miniers à mener ce projet dans un climat apaisé. Alors que les manifestations prennent une tournure virulente, les enjeux économiques colossaux du projet Base Toliara se heurtent à une contestation persistante.

Des vidéos largement partagées sur les réseaux sociaux témoignent de scènes d’échauffourées à Benetsy, où des manifestants réclament l’arrêt du projet « à tout prix ». À Tsiafanoka, une autre vidéo montre des centaines de personnes s’en prenant à une maisonnette où se seraient retranchés des employés de la société minière. Ces épisodes illustrent une fracture toujours réelle entre partisans et opposants du projet, avec des risques croissants d’affrontements entre civils.

Le gouvernement est déjà monté au créneau à plusieurs reprises pour appuyer ce projet stratégique. Il a réaffirmé son soutien total au projet porté par Base Resources, filiale d’Energy Fuels, une entreprise américaine cotée en bourse. L’État met en avant les retombées économiques attendues avec un investissement de plus de 700 millions de dollars, des financements dédiés à la région Atsimo-Andrefana à hauteur de 40 millions, une enveloppe équivalente pour des projets nationaux, et 4 millions de dollars par an alloués aux communes riveraines. À long terme, les revenus pour l’État malgache sont estimés à 5 milliards de dollars sur 38 ans.

Mais sur le terrain, ces promesses économiques ne suffisent pas à calmer la contestation. Le mécontentement d’une frange de la population locale, loin d’être récent, s’est enraciné depuis plusieurs années dans les quartiers impactés par l’extraction, et aussi à Ranobe, épicentre du projet. Les campagnes de sensibilisation et de plaidoirie, conduites jusqu’ici par les équipes du projet et notamment avec le soutien du cabinet de conseil en stratégie de communication, peinent à produire des résultats tangibles. Fort de six bureaux en Afrique, ce cabinet s’est vu confier la mission de façonner une stratégie d’influence censée rallier les populations locales au projet.

Adhésion partielle

Toutefois, les récents événements à Toliara mettent en lumière les limites, voire l’échec manifeste de cette approche. Une stratégie désormais remise en question face à l’enlisement du dialogue social. Les campagnes d’information mises en œuvre n’ont pas suffi à répondre aux craintes d’une frange de la population laquelle est devenue une cible accessible à certains politiciens opportunistes qui eux, veulent également, saper le projet. À Ranobe, par exemple, point névralgique de la contestation, les habitants expriment depuis des années leur rejet du projet. Nos enquêtes de terrain, menées en avril dernier, confirment une hostilité persistante et une division croissante au sein des villages concernés.

En dépit des campagnes de recrutement et des efforts de communication, ainsi que la détermination du gouvernement à faire avancer le projet, le feu couve dans les communautés riveraines. L’adhésion de la population locale demeure encore partielle, et la colère, bien que sporadique, reste vive. Pour de nombreux observateurs, la stratégie de communication menée par le projet semble avoir atteint ses limites, et l’absence d’un travail de médiation en profondeur fragilise la pérennité du projet.À mesure que la pression monte, la question devient pressante. L’équipe actuelle en charge du projet est-elle alors en mesure d’instaurer un dialogue durable avec les communautés ? À l’heure où les autorités veulent faire de Base Toliara un levier majeur de développement économique régional, le projet avance, mais dans la douleur, avec le spectre d’un nouveau cycle de violences à tout moment.

Rija R.

La population palestinienne, perdante quoiqu’il arrive

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Tanà : Roalahy manao fanamiana polisy manery mandoa vola

C’est une véritable litanie qui est annoncée tous les jours dans la  bande de Gaza. Le nombre de victimes palestiniennes s’égrène presque machinalement et l’émotion qu’il provoque n’entraîne aucun arrêt des actions de l’armée israélienne. Le gouvernement de Benyamin Netanyahou continue ses opérations de bombardement sans aucune action coercitive de la communauté internationale. Dans le même temps, il affirme qu’il est prêt à conclure un accord avec un Hamas totalement affaibli et il veut le faire à ses conditions. La population palestinienne ne peut disposer d’aucun recours face à la puissance de l’État hébreu.

La population palestinienne, perdante quoiqu’il arrive

Ce week-end, on a de nouveau appris qu’il y avait une dizaine de victimes  parmi la population de Gaza à la suite de bombardements israéliens. Les images diffusées par les chaînes d’information suscitent l’indignation de l’opinion internationale, mais n’entraînent aucune réaction des grandes puissances. Le Premier ministre israélien, qui a rencontré Donald Trump à Washington, n’a aucun état d’âme lorsqu’il évoque les opérations militaires dans la bande de Gaza. Les États-Unis n’en parlent même pas et le président américain s’en tient à son objectif : la conclusion d’une trêve de soixante jours et la libération des otages. La rapporteuse spéciale de l’ONU sur les droits de l’homme, qui a dénoncé l’action de Tsahal, a subi les foudres du secrétaire d’État, Marco Rubio et a subi une série de sanctions. Les négociations qui se déroulent à Doha piétinent, rapportent des sources palestiniennes. Ces dernières continuent d’exiger le retrait des forces israéliennes. C’est la pierre d’achoppement de négociations  que l’État hébreu compte mener à sa guise. Le rapport de force est, pour le moment, en faveur du gouvernement israélien qui dispose d’une force de frappe militaire considérable et qui, quoique l’on dise, bénéficie du soutien des États-Unis. C’est la population palestinienne qui est perdante.

Patrice RABE  

Aéroport international Ivato : Un Thaïlandais, arrêté avec 54 rubis dissimulés dans son rectum

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Les rubis cachés.
Les rubis cachés.

La vigilance des services de contrôle aux frontières malgaches a, une fois de plus, permis de déjouer une tentative audacieuse de trafic de pierres précieuses.Un ressortissant thaïlandais s’apprêtait à embarquer pour Bangkok samedi dernier, à l’aéroport international d’Ivato, lorsqu’il a été intercepté. Il transportait des rubis dissimulés dans son corps. Il était environ 13h05 lorsque les agents de l’Agence Nationale Anti-Fraude (ANAF), en poste au point de contrôle de sécurité, ont détecté une anomalie suspecte à l’aide du scanner corporel. L’individu, un passager de nationalité thaïlandaise, semblait cacher un objet non identifié au niveau de la région pelvienne.

Alertée dans l’immédiat, l’Administration des Douanes est rapidement intervenue. Elle a arrêté le suspect et l’a conduit à son bureau pour vérification. Devant la persistance du doute et en raison de la localisation de l’objet détecté, les autorités l’ont emmené à l’hôpital CENHOSOA. Là, des examens médicaux approfondis ont été réalisés. Les résultats ont confirmé les soupçons : 54 rubis, pour un total de 59,3 grammes, étaient insérés dans le rectum du trafiquant présumé.

Une méthode aussi périlleuse qu’ingénieuse, mais qui n’a pas suffi pour échapper à la vigilance des forces de contrôle. L’Administration des douanes malgache a salué l’efficacité de la coopération entre ses services et ceux de l’ANAF. Elle a également réaffirmé son engagement ferme dans la lutte contre toutes les formes de trafic illicite, notamment celui des ressources précieuses de Madagascar, pays riche mais vulnérable. Grâce à cette synergie entre les entités de sécurité, les autorités ont pu neutraliser la tentative sans incident. Le ressortissant thaïlandais devrait répondre de ses actes devant la justice malgache dans les jours à venir.

Yv Sam

Accidents et incidents maritimes : Vers qui les familles devraient-elles se tourner ?

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Presque quinze jours après avoir quitté le port de Mahajanga pour les Comores, le navire AW reste introuvable. Dans l’angoisse, les familles des personnes à bord sont toujours en attente d’informations sur la situation exacte de leurs proches et du navire.

« Aucune information disponible à ce jour concernant la situation actuelle du navire AW, les personnes à bord ou les marchandises qu’il transportait. » C’est ce que l’on peut lire dans un communiqué publié par l’Agence Portuaire, Maritime et Fluviale (APMF), à la suite d’une mission de patrouille effectuée par le patrouilleur le 9 juillet dernier.
Cette absence d’informations devient insupportable pour les familles concernées, qui exigent désormais des réponses claires, fiables et officielles.

Qui sont les responsables ? Pourquoi le navire reste-t-il introuvable malgré les nombreux efforts déployés pour le localiser ? Tous les paramètres et normes de sécurité ont-ils été respectés avant le départ et durant la traversée ? Ce type de navire ne dispose-t-il pas d’un système de géolocalisation permettant de suivre ses déplacements ?
Entre questionnements sans réponses et rumeurs qui inondent les réseaux sociaux, les familles se tournent vers les autorités nationales pour obtenir des éclaircissements sur la situation réelle.

Acteurs

Le cas du navire AW rappelle d’autres incidents et accidents maritimes survenus au cours des cinq dernières années. Le naufrage du M/S Francia en 2021, ou encore l’accident en mer ayant causé la mort de onze personnes à Ankazomborona en 2023, soulèvent de vives interrogations sur la gouvernance maritime à Madagascar.

Si les incidents maritimes restent fréquents, en raison de divers facteurs tels que les conditions météorologiques, l’absence de balisage, le manque de suivi technique, la vétusté des navires ou encore les collisions, il n’en demeure pas moins qu’il existe une administration juridiquement responsable de la sécurité en mer.
Cette administration devrait jouer un rôle central en matière de régulation, sécurité et surveillance. La prévention et le contrôle de la sécurité maritime doivent occuper une place de premier plan.

L’administration maritime est, par exemple, chargée de l’inspection et de la certification des navires afin de garantir la sécurité à bord et le respect des normes en vigueur. À cela s’ajoutent le contrôle des conditions de navigabilité — en particulier pour les embarcations de transport de passagers comme le navire AW — ainsi que la mise en œuvre de la sécurité portuaire et la surveillance de la navigation dans les eaux territoriales malgaches.

D’autres responsabilités viennent compléter cette liste, notamment la surveillance permanente et les interventions d’urgence en cas d’accident.
Mais, dans la pratique, ces contrôles et inspections sont-ils réellement appliqués avec rigueur ?

José Belalahy

Éducation : L’EPP d’Ambatolampy Tsimahafotsy fait peau neuve

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L’École Primaire Publique (EPP) d’Ambatolampy Tsimahafotsy, fondée il y a plus d’un siècle, bénéficie d’une seconde phase de rénovation menée par le Groupe Filatex. Construit il y a plus de 115 ans, l’établissement présentait une sérieuse dégradation : toiture instable, murs abîmés, menuiseries usées… Des conditions précaires pour les 440 élèves qui la fréquentent. La première rénovation, amorcée en 2016 par Filatex, avait donné un nouvel élan. Mais face à la détérioration accélérée des structures, une nouvelle intervention s’est imposée. La particularité de cette seconde opération était l’implication directe des salariés de Filatex, aux côtés de l’association FRAM. Durant deux journées de bénévolat, les équipes ont activement participé aux travaux dans un esprit de solidarité. Plusieurs améliorations concrètes ont été apportées : réfection des dallages, traitement et peinture des murs, remplacement des portes et fenêtres en bois par des structures métalliques, installation d’un verger scolaire. Le chantier s’inscrit dans l’un des axes majeurs de la politique RSE du Groupe : promouvoir un accès équitable à l’éducation et soutenir les communautés locales. «Ce que nous bâtissons ici va bien au-delà des murs. C’est un geste fort de solidarité et de responsabilité collective envers les générations futures », a affirmé la Directrice RSE, Tanteraka Rakotoarisoa, lors de cet élan collectif de solidarité.

Manjato Razafy