- Publicité -
samedi, août 16, 2025
- Publicité -
Accueil Blog Page 86

Football – PFL : Elgeco Plus, sacré champion de Madagascar

0

L’Elgeco Plus a écrit une nouvelle page de son histoire en remportant le titre de champion de la Pureplay Football League (PFL) 2025. Hier, au Stade By-pass, les protégés de Careca Rafanomezantsoa ont surclassé Cosfa sur un score sans appel de 3-0, décrochant leur premier titre de leur parcours.

Dès la 13e minute, Elgeco Plus a ouvert le score grâce à un centre millimétré de Jess, qui a trouvé Ismail dans la surface. Le géant attaquant a trompé le gardien Kennedy d’une frappe maîtrisée, lançant parfaitement les siens. Malgré les efforts des deux équipes pour imposer leur jeu, Elgeco a cherché à doubler la mise. Cosfa, luttant pour égaliser le score, est resté de 1-0 à la mi-temps.

Au retour des vestiaires, les orange ont accéléré. À la 53e minute, un centre inspiré d’Onja a permis à Mamisoa, esseulé dans la surface, de reprendre le ballon d’une touche avant de battre Kennedy d’un tir sur le poteau rentrant. Cosfa a tenté une réaction avec un tir lointain à la 58e minute, qui a frôlé le montant, mais l’élan était du côté d’Elgeco. À la 63e minute, un penalty obtenu par Doddy après une faute dans la surface a été transformé par Zola d’un contre-pied imparable, portant le score à 3-0. La rencontre a basculé définitivement à la 66e minute, lorsque Zola a écopé d’un double carton jaune, laissant Cosfa en supériorité numérique. Malgré une frappe de Doddy sur la barre transversale à la 85e minute, le score n’a plus évolué. Careca Rafanomezantsoa, entraîneur d’Elgeco Plus, s’est félicité : « Nous sommes champions par la grâce de Dieu, malgré un parcours difficile. Cette fusion entre jeunes talents et joueurs expérimentés nous a donné l’avantage. Ismail est un atout majeur avec son gabarit et sa puissance. Pour la Ligue des champions CAF, nous apporterons des changements, car ce défi africain est d’un autre niveau. Nous allons renforcer l’effectif pour relever ce challenge ». Cette victoire consacre une saison remarquable pour Elgeco Plus, qui représentera désormais Madagascar à la Ligue des champions CAF, une première pour le club, sur la scène continentale.

Heriniaina Samson

Dodo Trail à l’île Maurice : Odilon termine sixième, Marie neuvième

0
(crédit : UTOP)
(crédit : UTOP)

Les deux champions du semi 70 km de l’UTOP ont affronté samedi dernier le sentier du Dodo Trail à l’île Maurice. Engagés dans l’épreuve Xtreme de 50 km, les représentants malgaches ont franchi la ligne d’arrivée avec des temps honorables. Odilon Hasinjanahary s’est classé 6e au classement général avec un chrono de 6h 50min 14s. Pour sa première expérience au Dodo Trail, il a tout donné pour représenter dignement son pays, et en particulier l’association UTOP, en reconnaissance de l’opportunité qui lui a été offerte après sa performance lors de la 16e édition entre Mantasoa et Ambatobe. Chez les dames, Marie Pierre Sendrafefiniaina a terminé à la 9e place de sa catégorie avec un temps de 9h 42min 38s. Toutefois, elle a affiché un visage marqué par la déception, car ce n’était pas le résultat qu’elle espérait. Marie s’est retrouvée sur une mauvaise portion du parcours après avoir mené la course jusqu’au 12e kilomètre. Elle a parcouru environ 5 km dans la direction incorrecte avant de retrouver le bon chemin. À peine les larmes versées, elle a retrouvé la force d’aller jusqu’au bout.

Manjato Razafy

Run for Integrity : 1,5 km d’obstacles pour dire non à la corruption

0
(Crédit : TI-MG)
(Crédit : TI-MG)

À travers une course symbolique « Run for Integrity », Transparency International Initiative Madagascar a transformé le 1,5 km reliant Ambohijatovo à Andohalo en un parcours semé d’épreuves, métaphore vivante des défis incessants que représente la lutte contre la corruption dans le pays.

Ambiance festive, mais message fort ce samedi dans la capitale. Près de 470 citoyens ont pris le départ du Run for Integrity, une course symbolique organisée par Transparency International Initiative Madagascar (TI-MG), entre Ambohijatovo et Andohalo. L’objectif est de sensibiliser aux embûches du combat contre la corruption, à l’occasion du 25ème anniversaire de l’organisation. Répartis en équipes de quatre à cinq personnes, les participants ont dû faire preuve d’éthique et de cohésion dès les premiers mètres. Le départ n’était accordé qu’après avoir décrypté une phrase à partir de lettres éparpillées, symbole des efforts nécessaires pour comprendre les enjeux de l’intégrité. Tout au long du 1,5 km du parcours, des épreuves ludiques, des défis physiques, des quiz éthiques et des ateliers de solidarité ont mis les groupes à l’épreuve. Chacun devait progresser en équipe, illustrant les valeurs collectives indispensables dans la lutte contre la corruption. « Cette course représente les obstacles que nous avons dû affronter ces 25 dernières années dans notre combat pour l’intégrité », a déclaré Mialisoa Randriamampianina, directrice exécutive de TI-MG, satisfaite du succès populaire de l’événement. Elle a rappelé que le combat contre la corruption ne peut être mené qu’ensemble, avec courage, volonté et persévérance. Parmi les coureurs, la présence notable de François Valérian, président du Mouvement mondial de Transparency International, a marqué les esprits.

Manjato Razafy

Arotia Christelle Raholiariniaina – Violoniste et concertiste : « Internet ne remplacera jamais un professeur »

0
Arotia Christelle Raholiariniaina, lors des dernières mises au point à l’Aft Andavamamba hier.
Arotia Christelle Raholiariniaina, lors des dernières mises au point à l’Aft Andavamamba hier.

Une personnalité pétillante et solide, Arotia Christelle Raholiariniaina a offert un récital hier en milieu d’après-midi à l’Aft Andavamamba. Elle y a interprété des œuvres des compositeurs reconnus et moins connus, mais incontournables de la musique classique. Le public a pu apprécier les morceaux de Fritz Kreisler, Antonin Dvorak, et Franz Schubert entre autres. Quelques minutes avant son récital, la musicienne au jeu touchant et aérien s’est laissée questionner sur son parcours de violoniste.

Midi Madagasikara : Pouvez-vous nous résumer votre parcours ? 

Arotia Christelle Raholiariniaina : J’ai commencé à jouer à un très jeune âge avec un cours d’éveil musical en 2014. J’ai commencé à jouer du violon au Cgm Analakely dans la section musique, ça a duré sept ans. J’ai suivi des cours, mon professeur est Henri Casimir Rakotoniaina. Jusqu’à présent, je travaille encore mes morceaux avec lui.

Midi Madagasikara : Avec une expérience de onze ans de violon, comment s’attaquer à une scène ?

ACR : Ça dépend du répertoire acquis auprès du professeur. Quand vous allez faire un concert, il faut préparer plusieurs morceaux. Il y a une certaine exigence venant du public et des organisateurs qui me suggèrent un type de répertoire. C’est en fonction de cela que je choisis quel morceau je vais jouer. 

Midi Madagasikara : Qu’est ce qui a été proposé au public pour votre concert (hier à l’Aft Andavamamba) ?

ACR : Mon répertoire pour ce concert est composé de chansons plutôt mélodiques. Ils ont exigé plus de mélodie et moins de technique. Pour le choix des interprétations, nous nous sommes plus concentrés sur les mélodies que sur les compositeurs.

Midi Madagasikara : Que cherchez-vous dans une composition ?

ACR : Quand un compositeur crée une chanson, il veut raconter quelque chose. Vous pouvez le constater en parcourant les partitions et à travers le morceau. C’est un peu comme lire un livre. C’est clair avec un livre. En musique, au début c’est plus calme dans la musicalité. Ensuite au milieu, il y a comme un blocage, puis ça s’accélère. A la fin, il y a toujours la résolution.

Midi Madagasikara : Est-ce qu’Internet est pour vous un outil indissociable du musicien actuellement ?

ACR : C’est en regardant des musiciens joués sur Internet que j’ai vraiment acquis ma motivation. Toutefois, les vidéos sur Internet ne remplaceront jamais un professeur. Par exemple, les astuces sur YouTube ne connaissent pas vos faiblesses alors qu’un professeur est là, présent, et peut vous aider à les cibler et les effacer. Et quand vous avez la capacité d’interpréter le morceau, vous pouvez exploiter vos émotions.

Midi Madagasikara : Vous parlez d’émotions, une notion indescriptible…

ACR : Tout le monde peut jouer, mais tout le monde jouera de différentes manières un titre. Il y en a qui sont plutôt agressifs, pourtant il faut mettre en avant la vulnérabilité de la chanson. Si en jouant je ne suis pas focus sur la chanson, je suis un peu perdue parfois. La première faiblesse au violon, c’est le manque de persévérance surtout dans les répétitions. A défaut, vous pouvez flancher sur scène.

Recueillis par Maminirina Rado

Vie de la cité : Hemerson Andrianetrazafy membre du conseil artistique de la Fondation H

0
Hemerson Andrianetrazafy artiste, académicien et expert en histoire de l’art. (crédit photo : Fondation H)
Hemerson Andrianetrazafy artiste, académicien et expert en histoire de l’art. (crédit photo : Fondation H)

Hemerson Andrianetrazafy fait partie du conseil artistique de la Fondation H située à Analakely. A ses côtés se trouvent d’autres personnalités du monde de l’art en Afrique notamment. Pour ne citer que Touria El Glaoui, directrice et fondatrice de 1-54 Contemporary African Art Fair ; Abdoulaye Konaté, artiste, membre fondateur d’African Culture Fund-ACF au Mali ; Bonaventure Soh Bejeng Ndikung, directeur et commissaire en chef de Haus der Kulturen der Welt en Allemagne et commissaire en chef du 36ème Bienal São Paulo, Brésil… Ce lieu en plein centre de la capitale malgache se positionne alors en porte étendard à dimension panafricaine de l’art plastique.  Y voir Hemerson Andrianetrazafy, historien de l’art et membre de l’Académie malgache, n’est pas chose étonnante. Il est l’un des rares intellectuels et artistes à oser émettre des avis culturels sur la réalité contemporaine des Malgaches.

Recueillis par Maminirina Rado 

Festival : Shenseea présente au Sômarôho 2025

0
(crédit photo : Shenseea)
(crédit photo : Shenseea)

La nouvelle est tombée samedi, la star mondiale Shenseea sera présente à Madagascar lors du festival Sômarôho à Nosy Be au stade Ambodivoanio du 6 au 10 août. Elle sera aux côtés d’une autre étoile africain, Ruger. Une belle réussite pour les organisateurs avec cette édition. Avec déjà une belle brochette de groupes et de chanteurs nationaux, comme Basta Lion, Zandry Ahmed, Parish et une vingtaine d’autres. Malheureusement, cette belle ville de Madagascar a perdu « Donia », l’un des festivals majeurs de la Grande Île. Un événement ayant survécu à au moins trois décennies et autant de régime politique au même rang que les Madajazzcar, Angaredona en ses jours meilleurs, l’ancien Rencontres du film court, Jerijery… Avec Sômarôho, Nosy-Be garde quand même le cap festif et un sens de l’accueil qui fait sa signature. Le festival est aussi devenu le point de ralliement des jeunes de la partie Nord-Nord-Ouest du pays chaque année.

Maminirina Rado

Youth connekt Africa : Une aubaine pour Madagascar

0

Du 28 au 30 novembre prochain, Madagascar abritera la 8e édition de Youth connekt Africa, « le programme Panafricain » visant à réunir les jeunes de plus d’une trentaine de pays du continent. Renforcement de capacité, formations, initiation au leadership, développer un réseau sont les principaux objectifs de cette grande rencontre.

Ce sera un moment opportun pour les jeunes professionnels de la Grande-Île. L’événement débouchera sur des interactions constructives. Comme leurs voisins de l’autre côté du canal de Mozambique, les Malgaches ont pour ambition d’améliorer le marché du travail. « L’emploi est la pierre angulaire du développement », d’après le communiqué de presse sur le site Banquemondiale.org paru en 2013. De manière effective, la plupart des nations du continent noir connaissent malheureusement une longue période de stagnation pour diverses raisons, la crise sociopolitique et un appauvrissement excessif. Par conséquent, le sous-emploi est à son niveau maximal. « Ici le chômage nous donne beaucoup de work, quand tu finis l’école tellement tu cherches le work que la recherche de work devient ton nouveau work », comme disait le rappeur camerounais Xzafrane.

Cette initiative méritoire offrira à la jeunesse la possibilité d’être créative et autonome. Il est temps qu’elle prenne son envol au lieu de se lamenter sur son sort sous le toît de ses parents. Du reste, à Madagascar, les postes sont rares, si ce n’est que pour les neveux ou la petite-fille d’un tel. Ainsi, le découragement collectif s’installe, la désillusion est à son comble. Tant de talents sont sous-estimés ! Ensuite, cela pourrait s’expliquer par le fait qu’il est « difficile d’ouvrir sa propre affaire quand on est pauvre ». En revanche, les brise-cous ne manquent pas. Qui ne tente rien n’a rien. Il est impérieux de proposer une nouvelle version de l’histoire. Bien que la mentalité insulaire favorise l’isolement intellectuel, la Grande-Ile est intimement liée à l’Afrique. La terre-mère est plus proche que l’Europe, c’est une vérité universelle prouvée par la cartographie. Par dessus tout, Madagascar sera la première île de la zone du sud-ouest de l’Océan Indien à parvenir à une étape clé.

Présentant de nombreux points de convergence, les pays impliqués consolideront certainement leurs liens afin de mettre en évidence le panafricanisme économique. Ainsi, une Afrique redressée, consciente de ses idéaux, loyale à ses principes, dégagée de ses chaînes, accomplira un exploit.

Iss Heridiny

Concours de Cuisine Coréenne : Lucile Andriambololona, sacrée meilleure cheffe

0
Les lauréats de la première édition aux côtés de l’ambassadrice.
Les lauréats de la première édition aux côtés de l’ambassadrice.

L’Ambassade de la République de Corée à Madagascar a organisé la première édition du Concours de cuisine coréenne, un événement inédit visant à promouvoir la richesse de la culture culinaire coréenne auprès du public malgache, ce samedi. Huit finalistes, sélectionnées parmi 26 candidats lors des épreuves préliminaires, se sont affrontées lors de la grande finale qui s’est tenue au sein de l’Ambassade.

C’est Lucile Andriambololona qui a remporté la première place grâce à son plat innovant : un Doenjang jjigae aux raviolis de feuille de riz au kimchi, une création qui a séduit le jury par son audace et sa maîtrise des saveurs coréennes. La deuxième place est revenue à Mendrika Tefiniaina Andriantsimbanimosa pour son savoureux Porc bulgogi au gochujang, tandis que Yvanah Luciana Mahandimby a décroché la troisième position avec son Gochujang jjigae au porc, un plat épicé et réconfortant.

Dans un discours vibrant, l’ambassadrice de Corée, Park Ji-Hyun, a expliqué que l’objectif de ce concours était de faire découvrir la diversité et la richesse de la cuisine coréenne, tout en encourageant son adoption à travers des plats préparés avec des ingrédients locaux. « La fermentation, au cœur de ces sauces comme les sauces traditionnelles ganjang (sauce soja), gochujang (pâte de piment) et doenjang (pâte de soja fermentée), est un processus qui demande patience, mais qui enrichit les saveurs et offre des bienfaits pour la santé. C’est une métaphore de la vie et de l’échange culturel », a ajouté l’ambassadrice, soulignant les similitudes entre les cultures malgache et coréenne, notamment leur amour commun pour le riz, aliment de base des deux peuples.

L’événement ne s’est pas limité à la compétition. Une seconde phase, sous forme d’atelier culinaire, a permis aux participants et au public de s’initier à la préparation de plats coréens. L’ambassadrice a exprimé son souhait de voir les sauces coréennes devenir plus accessibles dans les supermarchés malgaches et a annoncé que l’Ambassade envisage d’organiser ce concours annuellement. « Nous voulons renforcer les échanges culturels et culinaires entre nos deux pays. Ce concours est une opportunité unique de rapprocher nos peuples à travers la nourriture, qui est au cœur de l’identité coréenne. En Corée, on se salue en disant : As-tu mangé ? Cela montre à quel point la cuisine est essentielle à notre culture », a-t-elle souligné.

Heriniaina Samson

Grève de la Jirama, un prévisible trou noir

1
Tanà : Roalahy manao fanamiana polisy manery mandoa vola

Le personnel de la Jirama menace une grève générale qui paralyserait toute l’activité économique du pays. Les employés contestent le changement envisagé de statut de la société d’État en société anonyme. Ce qui démonterait, selon les employés, la nature et les objectifs de la Jirama. Une société anonyme, selon eux, ne viserait que le profit, au détriment de la notion de service public (vs zones enclavées et consommateurs) et par ricochet ne manquerait pas de toucher à l’effectif du personnel (compression ou diminution).

Justement, là où cette grève pêche par la faiblesse de son argument est le constat du contexte actuel, les délestages continuels ne plaident pas en leur faveur, la contestation permanente ne semble pas perturber le moins du monde le personnel.

 Quant à son statut, jusqu’ici aucune déclaration de retard de paiement de salaires n’a été mise au-devant de la scène, au contraire les avantages sociaux du personnel font l’envie des autres « masses laborieuses » des autres entreprises (les Centres Médicaux Sociaux de la Jirama abondent en personnel de soins, de médicaments et d’équipements modernes) et ceci malgré le gouffre financier de dettes de la Jirama. Déficits structurels et d’exploitation comblés par l’unique actionnaire qu’est l’Etat ou les partenaires techniques et financiers ou encore les consommateurs qui ont fait des avances de raccordement sans effet pendant des années. Les audits multiples effectués et financés par la Banque Mondiale (au moins une dizaine depuis vingt ans) ont montré du doigt la pléthore de l’effectif du personnel mais il n’empêche pas que les bailleurs de fonds n’ont de cesse de subventionner l’entreprise à travers des projets sujets à caution (voir PEGOSE, ADER et autres).

En fait, le personnel de la Jirama a toujours bénéficié d’une situation privilégiée héritée depuis sa création et son érection en Entreprise Socialiste devenue anachronique qui se caractérise par la non correspondance entre le volume d’activités et le nombre d’effectifs employés.

Maintenant, l’existence d’un lobby d’entrepreneurs privés n’est pas exclue avec son lot de restructuration (charrette de licenciés et recentrage sur le cœur du métier, révision de la grille d’exploitation) mais c’est peut-être le prix à payer d’une rente dont ont bénéficié le personnel et peut-être le consommateur mais surtout l’Etat en voyant l’ardoise laissée par les administrations publiques. Quoi qu’il en soit, un trou noir est toujours envisageable.

M.Ranarivao

Intoxication alimentaire à Ambohimalaza : Des ministres en mauvaise posture

4

Un article publié samedi par nos confrères de la RFI remet en cause la thèse d’un empoisonnement délibéré évoquée par les autorités malgaches.

L’affaire d’intoxication alimentaire survenue lors d’une fête d’anniversaire organisée à Ambohimalaza le 14 juin dernier continue de provoquer des polémiques. Un mois jour pour jour après les faits, il reste encore de nombreuses zones d’ombre dans cette affaire, alors que le nombre des victimes ne cesse d’augmenter. En effet, d’après les informations, l’on compte désormais 29 morts parmi les invités tandis qu’une douzaine de personnes sont encore en soins intensifs à l’hôpital HJRA. Ayant promis de présenter un point de situation journalier, l’on constate malheureusement que les responsables de l’hôpital HJRA ont choisi depuis quelque temps, de jouer la carte de la discrétion. Leur dernière communication remonte au 6 juillet dernier, c’est-à-dire il y a une semaine. Depuis, il n’y a plus aucune communication officielle. Et ce, bien malgré les accusations et polémiques qui fusent, laissant les observateurs dans une situation de cacophonie et d’incompréhension totale. Nul n’ignore pourtant que ce manque, voire cette inexistence de communication officielle, ne fait qu’alimenter les polémiques et attiser les soupçons autour de cette affaire. Pour l’heure, les analyses réalisées en France, annoncées par le Président Andry Rajoelina lors de son intervention sur le journal de la télévision nationale le 19 juin dernier, n’a rien donné en termes de résultat, et n’a pas permis d’éteindre les débats et suspicions sur la vraie nature de cette affaire d’intoxication alimentaire. Botulisme. Si les autorités judiciaires ont confirmé la thèse d’un empoisonnement délibéré, certains observateurs persistent et signent sur la possibilité de cas de botulisme. D’ailleurs, les informations publiées samedi par nos confrères de RFI ont encore aggravé la situation car l’article en question contredit la version des autorités malgaches. L’article affirme que le laboratoire auquel les prélèvements d’un patient décédé a été envoyé, n’a pas la capacité de détecter la toxine botulique, responsable du botulisme. Une manière de remettre en cause les propos des autorités judiciaires. Tout de suite après ces infos publiées par RFI, la toile s’est de nouveau enflammée. Ces informations contradictoires surviennent pile au moment où les proches des victimes commencent à hausser le ton pour réclamer la vérité sur les causes exactes du décès de leurs familles. Quoiqu’il en soit, à cause du manque de transparence autour de cette affaire, des membres du gouvernement se trouvent en mauvaise posture. Le ministre de la Santé publique, le ministre de la Justice, mais aussi le ministre de la Jeunesse et des Sports sont particulièrement pointés du doigt. Pour l’heure, ces trois ministres veulent rester au-dessus de la mêlée et préfèrent ne pas réagir aux accusations portées à leur encontre. Reste à savoir si en optant pour la politique du silence, ils ont choisi la bonne stratégie. D’autant plus que de leur côté, des grandes figures de l’opposition ainsi que leurs partisans en profitent pour faire de la récupération politique. A l’allure où vont les choses, cette affaire est encore loin de son dénouement.

Davis R