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samedi, août 16, 2025
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Filatex Energies : Incident maitrisé à Antsirabe

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Le feu a atteint des transformateurs de la Jirama à Antsirabe.
Le feu a atteint des transformateurs de la Jirama à Antsirabe.

Un départ de feu s’est déclaré hier matin dans les locaux techniques de la centrale thermique d’Antsirabe, provoquant un début d’incendie au niveau des transformateurs. Une situation qui a provoqué un black-out dans cette 2e grande ville du pays. Filatex Énergies, exploitant de l’installation, a annoncé, hier, que l’incident a été entièrement maîtrisé, sans faire de blessé. « L’incendie a été rapidement maîtrisé », précise la société dans un communiqué qui a été publié hier dans la journée, en saluant « l’intervention rapide et coordonnée » des sapeurs-pompiers, des équipes techniques de la Jirama ainsi que du personnel de cette entreprise, dont « le sang-froid et la solidarité ont permis d’éviter toute aggravation de la situation ».

Modèle robuste

Filatex Énergies se veut rassurant quant à l’approvisionnement énergétique de la région. « Nos équipes sont pleinement mobilisées aux côtés des autorités pour identifier et mettre en œuvre une solution technique intermédiaire permettant de garantir la continuité du service », indique l’entreprise, ajoutant qu’un envoi de 1MW mobile est prévu dès ce jour. Au-delà de cet incident, l’entreprise y voit un signal d’alerte sur la nécessité d’une transition énergétique plus résiliente. « Cet incident, bien que maîtrisé, nous rappelle l’urgence de bâtir un modèle énergétique plus robuste et durable. C’est dans cet esprit que nous renforçons notre engagement dans les énergies renouvelables, avec des projets structurants pour la sécurité énergétique du pays », déclare Tahina Ramaromandray, head of public relation du Groupe Filatex. L’entreprise confirme qu’elle poursuit ses investissements dans des infrastructures durables, dans un contexte où les enjeux de sécurité énergétique restent cruciaux pour Madagascar.

Rija R. 

Base Toliara : La tension sociale refait surface

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Le projet d’extraction minière à Toliara promet des retombées économiques considérables pour la région.
Le projet d’extraction minière à Toliara promet des retombées économiques considérables pour la région.

Le projet d’extraction de l’ilménite à Toliara fait face à une résurgence de tensions sociales marquées par des échauffourées. Des événements qui mettent en question la stratégie de communication des équipes de Base Toliara et de leur cabinet Africa Practice. 

Le climat social autour du projet d’ilménite à Toliara se tend à nouveau. Des manifs ont éclaté dans les quartiers de Benetsy et de Tsiafanoka en fin de semaine dernière, relançant les inquiétudes sur la capacité des opérateurs miniers à mener ce projet dans un climat apaisé. Alors que les manifestations prennent une tournure virulente, les enjeux économiques colossaux du projet Base Toliara se heurtent à une contestation persistante.

Des vidéos largement partagées sur les réseaux sociaux témoignent de scènes d’échauffourées à Benetsy, où des manifestants réclament l’arrêt du projet « à tout prix ». À Tsiafanoka, une autre vidéo montre des centaines de personnes s’en prenant à une maisonnette où se seraient retranchés des employés de la société minière. Ces épisodes illustrent une fracture toujours réelle entre partisans et opposants du projet, avec des risques croissants d’affrontements entre civils.

Le gouvernement est déjà monté au créneau à plusieurs reprises pour appuyer ce projet stratégique. Il a réaffirmé son soutien total au projet porté par Base Resources, filiale d’Energy Fuels, une entreprise américaine cotée en bourse. L’État met en avant les retombées économiques attendues avec un investissement de plus de 700 millions de dollars, des financements dédiés à la région Atsimo-Andrefana à hauteur de 40 millions, une enveloppe équivalente pour des projets nationaux, et 4 millions de dollars par an alloués aux communes riveraines. À long terme, les revenus pour l’État malgache sont estimés à 5 milliards de dollars sur 38 ans.

Mais sur le terrain, ces promesses économiques ne suffisent pas à calmer la contestation. Le mécontentement d’une frange de la population locale, loin d’être récent, s’est enraciné depuis plusieurs années dans les quartiers impactés par l’extraction, et aussi à Ranobe, épicentre du projet. Les campagnes de sensibilisation et de plaidoirie, conduites jusqu’ici par les équipes du projet et notamment avec le soutien du cabinet de conseil en stratégie de communication, peinent à produire des résultats tangibles. Fort de six bureaux en Afrique, ce cabinet s’est vu confier la mission de façonner une stratégie d’influence censée rallier les populations locales au projet.

Adhésion partielle

Toutefois, les récents événements à Toliara mettent en lumière les limites, voire l’échec manifeste de cette approche. Une stratégie désormais remise en question face à l’enlisement du dialogue social. Les campagnes d’information mises en œuvre n’ont pas suffi à répondre aux craintes d’une frange de la population laquelle est devenue une cible accessible à certains politiciens opportunistes qui eux, veulent également, saper le projet. À Ranobe, par exemple, point névralgique de la contestation, les habitants expriment depuis des années leur rejet du projet. Nos enquêtes de terrain, menées en avril dernier, confirment une hostilité persistante et une division croissante au sein des villages concernés.

En dépit des campagnes de recrutement et des efforts de communication, ainsi que la détermination du gouvernement à faire avancer le projet, le feu couve dans les communautés riveraines. L’adhésion de la population locale demeure encore partielle, et la colère, bien que sporadique, reste vive. Pour de nombreux observateurs, la stratégie de communication menée par le projet semble avoir atteint ses limites, et l’absence d’un travail de médiation en profondeur fragilise la pérennité du projet.À mesure que la pression monte, la question devient pressante. L’équipe actuelle en charge du projet est-elle alors en mesure d’instaurer un dialogue durable avec les communautés ? À l’heure où les autorités veulent faire de Base Toliara un levier majeur de développement économique régional, le projet avance, mais dans la douleur, avec le spectre d’un nouveau cycle de violences à tout moment.

Rija R.

La population palestinienne, perdante quoiqu’il arrive

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Tanà : Roalahy manao fanamiana polisy manery mandoa vola

C’est une véritable litanie qui est annoncée tous les jours dans la  bande de Gaza. Le nombre de victimes palestiniennes s’égrène presque machinalement et l’émotion qu’il provoque n’entraîne aucun arrêt des actions de l’armée israélienne. Le gouvernement de Benyamin Netanyahou continue ses opérations de bombardement sans aucune action coercitive de la communauté internationale. Dans le même temps, il affirme qu’il est prêt à conclure un accord avec un Hamas totalement affaibli et il veut le faire à ses conditions. La population palestinienne ne peut disposer d’aucun recours face à la puissance de l’État hébreu.

La population palestinienne, perdante quoiqu’il arrive

Ce week-end, on a de nouveau appris qu’il y avait une dizaine de victimes  parmi la population de Gaza à la suite de bombardements israéliens. Les images diffusées par les chaînes d’information suscitent l’indignation de l’opinion internationale, mais n’entraînent aucune réaction des grandes puissances. Le Premier ministre israélien, qui a rencontré Donald Trump à Washington, n’a aucun état d’âme lorsqu’il évoque les opérations militaires dans la bande de Gaza. Les États-Unis n’en parlent même pas et le président américain s’en tient à son objectif : la conclusion d’une trêve de soixante jours et la libération des otages. La rapporteuse spéciale de l’ONU sur les droits de l’homme, qui a dénoncé l’action de Tsahal, a subi les foudres du secrétaire d’État, Marco Rubio et a subi une série de sanctions. Les négociations qui se déroulent à Doha piétinent, rapportent des sources palestiniennes. Ces dernières continuent d’exiger le retrait des forces israéliennes. C’est la pierre d’achoppement de négociations  que l’État hébreu compte mener à sa guise. Le rapport de force est, pour le moment, en faveur du gouvernement israélien qui dispose d’une force de frappe militaire considérable et qui, quoique l’on dise, bénéficie du soutien des États-Unis. C’est la population palestinienne qui est perdante.

Patrice RABE  

Aéroport international Ivato : Un Thaïlandais, arrêté avec 54 rubis dissimulés dans son rectum

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Les rubis cachés.
Les rubis cachés.

La vigilance des services de contrôle aux frontières malgaches a, une fois de plus, permis de déjouer une tentative audacieuse de trafic de pierres précieuses.Un ressortissant thaïlandais s’apprêtait à embarquer pour Bangkok samedi dernier, à l’aéroport international d’Ivato, lorsqu’il a été intercepté. Il transportait des rubis dissimulés dans son corps. Il était environ 13h05 lorsque les agents de l’Agence Nationale Anti-Fraude (ANAF), en poste au point de contrôle de sécurité, ont détecté une anomalie suspecte à l’aide du scanner corporel. L’individu, un passager de nationalité thaïlandaise, semblait cacher un objet non identifié au niveau de la région pelvienne.

Alertée dans l’immédiat, l’Administration des Douanes est rapidement intervenue. Elle a arrêté le suspect et l’a conduit à son bureau pour vérification. Devant la persistance du doute et en raison de la localisation de l’objet détecté, les autorités l’ont emmené à l’hôpital CENHOSOA. Là, des examens médicaux approfondis ont été réalisés. Les résultats ont confirmé les soupçons : 54 rubis, pour un total de 59,3 grammes, étaient insérés dans le rectum du trafiquant présumé.

Une méthode aussi périlleuse qu’ingénieuse, mais qui n’a pas suffi pour échapper à la vigilance des forces de contrôle. L’Administration des douanes malgache a salué l’efficacité de la coopération entre ses services et ceux de l’ANAF. Elle a également réaffirmé son engagement ferme dans la lutte contre toutes les formes de trafic illicite, notamment celui des ressources précieuses de Madagascar, pays riche mais vulnérable. Grâce à cette synergie entre les entités de sécurité, les autorités ont pu neutraliser la tentative sans incident. Le ressortissant thaïlandais devrait répondre de ses actes devant la justice malgache dans les jours à venir.

Yv Sam

Accidents et incidents maritimes : Vers qui les familles devraient-elles se tourner ?

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Presque quinze jours après avoir quitté le port de Mahajanga pour les Comores, le navire AW reste introuvable. Dans l’angoisse, les familles des personnes à bord sont toujours en attente d’informations sur la situation exacte de leurs proches et du navire.

« Aucune information disponible à ce jour concernant la situation actuelle du navire AW, les personnes à bord ou les marchandises qu’il transportait. » C’est ce que l’on peut lire dans un communiqué publié par l’Agence Portuaire, Maritime et Fluviale (APMF), à la suite d’une mission de patrouille effectuée par le patrouilleur le 9 juillet dernier.
Cette absence d’informations devient insupportable pour les familles concernées, qui exigent désormais des réponses claires, fiables et officielles.

Qui sont les responsables ? Pourquoi le navire reste-t-il introuvable malgré les nombreux efforts déployés pour le localiser ? Tous les paramètres et normes de sécurité ont-ils été respectés avant le départ et durant la traversée ? Ce type de navire ne dispose-t-il pas d’un système de géolocalisation permettant de suivre ses déplacements ?
Entre questionnements sans réponses et rumeurs qui inondent les réseaux sociaux, les familles se tournent vers les autorités nationales pour obtenir des éclaircissements sur la situation réelle.

Acteurs

Le cas du navire AW rappelle d’autres incidents et accidents maritimes survenus au cours des cinq dernières années. Le naufrage du M/S Francia en 2021, ou encore l’accident en mer ayant causé la mort de onze personnes à Ankazomborona en 2023, soulèvent de vives interrogations sur la gouvernance maritime à Madagascar.

Si les incidents maritimes restent fréquents, en raison de divers facteurs tels que les conditions météorologiques, l’absence de balisage, le manque de suivi technique, la vétusté des navires ou encore les collisions, il n’en demeure pas moins qu’il existe une administration juridiquement responsable de la sécurité en mer.
Cette administration devrait jouer un rôle central en matière de régulation, sécurité et surveillance. La prévention et le contrôle de la sécurité maritime doivent occuper une place de premier plan.

L’administration maritime est, par exemple, chargée de l’inspection et de la certification des navires afin de garantir la sécurité à bord et le respect des normes en vigueur. À cela s’ajoutent le contrôle des conditions de navigabilité — en particulier pour les embarcations de transport de passagers comme le navire AW — ainsi que la mise en œuvre de la sécurité portuaire et la surveillance de la navigation dans les eaux territoriales malgaches.

D’autres responsabilités viennent compléter cette liste, notamment la surveillance permanente et les interventions d’urgence en cas d’accident.
Mais, dans la pratique, ces contrôles et inspections sont-ils réellement appliqués avec rigueur ?

José Belalahy

Éducation : L’EPP d’Ambatolampy Tsimahafotsy fait peau neuve

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L’École Primaire Publique (EPP) d’Ambatolampy Tsimahafotsy, fondée il y a plus d’un siècle, bénéficie d’une seconde phase de rénovation menée par le Groupe Filatex. Construit il y a plus de 115 ans, l’établissement présentait une sérieuse dégradation : toiture instable, murs abîmés, menuiseries usées… Des conditions précaires pour les 440 élèves qui la fréquentent. La première rénovation, amorcée en 2016 par Filatex, avait donné un nouvel élan. Mais face à la détérioration accélérée des structures, une nouvelle intervention s’est imposée. La particularité de cette seconde opération était l’implication directe des salariés de Filatex, aux côtés de l’association FRAM. Durant deux journées de bénévolat, les équipes ont activement participé aux travaux dans un esprit de solidarité. Plusieurs améliorations concrètes ont été apportées : réfection des dallages, traitement et peinture des murs, remplacement des portes et fenêtres en bois par des structures métalliques, installation d’un verger scolaire. Le chantier s’inscrit dans l’un des axes majeurs de la politique RSE du Groupe : promouvoir un accès équitable à l’éducation et soutenir les communautés locales. «Ce que nous bâtissons ici va bien au-delà des murs. C’est un geste fort de solidarité et de responsabilité collective envers les générations futures », a affirmé la Directrice RSE, Tanteraka Rakotoarisoa, lors de cet élan collectif de solidarité.

Manjato Razafy

Agro-alimentaire : Label EFE pour « Malakass »

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La farine de manioc Malakass.
La farine de manioc Malakass.

L’entreprise Malakass, spécialisée dans la production de farine de manioc de haute qualité à Madagascar, vient d’obtenir le Label EFE- Entreprise de Français à l’Etranger, décerné par EFE International. C’est une initiative portée conjointement par les Conseillers du Commerce Extérieur de la France (CCE) et le réseau des Chambres de Commerce (CCI). Ce label distingue les entreprises créées à l’étranger par des ressortissants français, qui participent activement à la valorisation de l’image, du savoir-faire et de l’excellence française à l’international. « Ce label représente une double fierté : celle de porter les couleurs de la France à l’étranger, et celle de valoriser un produit malgache avec les standards d’excellence français. C’est la rencontre de deux territoires, de deux cultures, au service d’une alimentation plus saine, plus juste et plus durable », déclare Houssen Mebobaly, fondateur de Malakass. Naturellement sans gluten, riche en fibres, magnésium et vitamine C, cette farine répond à la fois aux enjeux nutritionnels modernes et au besoin croissant de valorisation des produits locaux de qualité.

Narindra Rakotobe

Paludisme à Ikongo : 118 décès, selon les chiffres officiels du ministère de la Santé

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Visite à domicile pour les soins de proximité et les sensibilisations contre le paludisme. ( photo ministère de la Santé )
Visite à domicile pour les soins de proximité et les sensibilisations contre le paludisme. ( photo ministère de la Santé )

Quelques mois après l’apparition de cas de paludisme à Ikongo, le ministère de la Santé publique a révélé un bilan officiel. 118 décès ont été enregistrés, sans toutefois préciser la période exacte durant laquelle ces trépas ont eu lieu.

Cette déclaration intervient dans un contexte de confusion alimentée par des chiffres divergents diffusés sur les réseaux sociaux et dans certains médias. Lors d’un passage télévisé le 11 juillet sur la TVM, le Directeur de la surveillance épidémiologique, le Dr Vololoniaina Manuela Christophere, a confirmé ce chiffre de 118 morts. Elle a précisé que cinq communes sont concernées : Ambatofotsy, Maromiandra, Ambolomadinika, Tolongoina et Ikongo. Par ailleurs, elle a annoncé que la télévision nationale publiera désormais des statistiques quotidiennes sur l’évolution de l’épidémie à Ikongo, afin de garantir une information fiable au public. Entre le 4 et le 10 juillet, 1122 cas confirmés de paludisme ont été recensés.

Descente

Depuis le 11 juillet, des équipes sanitaires locales ont lancé une campagne de visites à domicile pour évaluer l’état de santé des habitants, détecter d’éventuels cas de malnutrition et sensibiliser la population à l’importance de consulter les centres de santé dès les premiers symptômes. Ces visites s’étendent sur cinq jours, prolongeables si nécessaire, avec pour objectif la collecte de données fiables sur la situation du paludisme dans les localités concernées.

Narindra Rakotobe

Anniversaire noir : Un mort de plus, le flou total

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Tanà : Roalahy manao fanamiana polisy manery mandoa vola

Samedi dernier, un autre jeune a poussé son dernier souffle. Le décès de ce jeune homme remonte le nombre des décès à 29. Autrement dit, plus de la moitié des invités durant cet anniversaire noir d’Ambohimalaza. Le jour de sa mort, un article intitulé : « Dans le drame d’Ambohimalaza, la version des autorités contredite », et publié sur le site web de la Radio France Internationale a rapidement ravivé la polémique sur les réseaux sociaux. Dans son passage : « une source médicale française affirme à RFI que des analyses réalisées à l’institut de médecine légale de Strasbourg, à partir des prélèvements d’un patient décédé, n’ont pas permis d’établir la cause des décès. Contrairement à ce qu’ont affirmé les autorités malgaches mercredi 9 juillet, elles n’ont pas permis non plus d’écarter le botulisme, l’une des pistes suspectées d’un point de vue clinique comme étant à l’origine des décès ». Et c’était cet extrait qui, semble-t-il, a remis à néant toutes les déclarations des autorités judiciaires et médicales, avec beaucoup d’insistance, que ce drame d’Ambohimalaza est lié à un empoisonnement collectif. En se basant sur cette enquête de la RFI, l’imbroglio est total entre botulisme ou empoisonnement et l’image de l’administration malgache est ternie à travers les déclarations infondées. Et si c’étaient les médias malgaches qui avaient divulgué l’information ? La question se pose, surtout pour les journalistes des enquêtes qui ont vu leur métier rendu très difficile avec la conjoncture. De leur côté, la famille des victimes commence à bouger pour que les résultats soient rendus au public. La semaine dernière, ils ont tenu des pancartes devant le palais de la Justice à Anosy pour mettre la pression. Le même refrain du respect des secrets de l’instruction ne semble plus tenir la colère de ces gens qui réclament des résultats concrets, quatre semaines après le drame.  

D.R

Trafic de plantes menacées à Masindray : Un Indo-pakistanais arrêté et placé à Tsiafahy

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Les inculpés, placés sous mandat de dépôt.
Les inculpés, placés sous mandat de dépôt.

Un important trafic de plantes rares a été mis au jour à Masindray, dans le district d’Antananarivo Avaradrano. Ce sont 45 plants, dont plusieurs espèces menacées d’extinction, qui ont été découverts dans une pépinière suspecte. Un ressortissant indo-pakistanais est actuellement au centre de cette affaire, identifié comme le principal responsable de cette exploitation illégale. Lui et ses complices dont deux femmes ont été amenés devant la justice samedi et l’Indo-pakistanais a été placé sous mandat de dépôt à Tsiafahy. Les deux femmes ont été placées en détention à Antanimora. Parmi les espèces saisies figurent notamment Operculicarya pachypus, Ravenea sp, Elephantopus sp et Cycas, des plantes figurant sur la liste rouge des espèces végétales protégées à Madagascar en raison de leur rareté et de leur vulnérabilité. Mais l’illégalité ne s’arrête pas là. Pour dissimuler cette activité illicite, le principal suspect aurait utilisé un faux document, se faisant passer pour un opérateur exportateur agréé de flore sauvage. Une fausse licence a été confectionnée pour donner un vernis de légalité à ses activités de commercialisation à l’étranger. L’affaire a rapidement mobilisé les autorités compétentes. Le ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD) a été saisi du dossier. Ce dernier a immédiatement procédé à la prise en charge des plantes saisies, en vertu de leur statut d’espèces protégées par la loi environnementale malgache. Les complices impliqués dans la falsification des documents administratifs ont également été interpellés. Selon les premiers éléments de l’enquête, il s’agirait d’un réseau bien organisé, spécialisé dans l’exploitation illégale de la biodiversité végétale malgache à des fins lucratives. La brigade de gendarmerie d’Antananarivo-ville a été chargée de l’enquête. Les investigations se poursuivent afin de déterminer l’ampleur du réseau, d’identifier d’éventuels autres complices, et de démanteler entièrement cette filière illégale.

Yv Sam